En 2021, le BRGM a accompagné la préfecture de la Gironde dans l’organisation d’un exercice de crise de grande ampleur sur le bassin d’Arcachon. Fort de nombreuses années d’expérience dans l’organisation de ce type d’exercices sur les séismes, cet appui a été l’occasion, pour le BRGM, de transférer son savoir-faire sur une autre problématique, celle de la submersion marine.
1 septembre 2022
Le 19 mai 2022, le BRGM a piloté un exercice de crise "grandeur nature" scénarisant un grave effondrement de falaise à Bidart (Pyrénées-Atlantiques, 2022).

Le 19 mai 2022, le BRGM a piloté un exercice de crise "grandeur nature" scénarisant un grave effondrement de falaise à Bidart (Pyrénées-Atlantiques, 2022).

© BRGM - Séverine Bernardie

Le besoin

Le BRGM accompagne les pouvoirs publics dans leur réponse aux crises liées aux risques naturels. En septembre 2021, il a ainsi organisé, conjointement avec la préfecture de la Gironde, la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) du Ministère de l’Intérieur et le Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon (SIBA), un exercice de crise inédit simulant un épisode de submersion marine sur le bassin d’Arcachon, causé par une tempête de grande ampleur.

Dénommé « SAFFIR », cet exercice sur la submersion marine est né de la volonté de transférer le savoir-faire acquis par la DGSCGC et le BRGM pour la conception et l'animation des exercices de crise « RICHTER » sur les séismes.

Salle de la direction de l’animation des acteurs du bassin d’Arcachon, pilotée par le BRGM (Arcachon, 2021).

Salle de la direction de l’animation des acteurs du bassin d’Arcachon, pilotée par le BRGM (Arcachon, 2021).

© BRGM- Samuel Auclair

Les résultats

Pendant 3 jours, du 27 au 29 septembre 2021, les différentes parties prenantes associées à l’exercice ont pu tester leur réponse à un scénario de submersion marine liée à une tempête hivernale. Construit par le BRGM sur la base de modélisations numériques, ce scenario se base sur la tempête réelle Klaus, avec, en sus, une conjonction défavorable avec la marée.

L’objectif de l’exercice était en premier lieu d’éprouver le plan d’organisation de la réponse de sécurité civile (Orsec) en cas d’événement de cette nature et de vérifier la procédure d’alerte, l’articulation entre les différents acteurs et la gestion de crise au niveau communal. Des mises en situation (évacuation de la population, fermeture de route…) ont également eu lieu sur le terrain dans plusieurs communes, dans le but, notamment, de sensibiliser la population au risque de submersion marine.

L’exercice SAFFIR a ainsi rassemblé près d’une quarantaine d’entités participantes, incluant les services de l’État, les dix communes littorales du Bassin d’Arcachon, le Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon, le Conseil Régional Nouvelle Aquitaine, le Conseil Départemental de la Gironde, l’Éducation Nationale, Météo France, les différents services de secours (SDIS, Police Nationale, Gendarmerie) ainsi que les opérateurs RTE (Réseau de Transport d’Electricité), ENEDIS (Gestionnaire de la distribution d’électricité sur 95% du territoire), et Orange (fournisseur d’accès téléphonie et internet).

Séance de retour d’expérience « à chaud » avec les acteurs du bassin d’Arcachon (Biganos, 2021).

Séance de retour d’expérience « à chaud » avec les acteurs du bassin d’Arcachon (Biganos, 2021).

© BRGM - Sophie Lecacheux

L’utilisation

Outre des objectifs de sensibilisation des parties prenantes et de la population, la mise en œuvre de ce type d’exercice et le retour d’expérience, à chaud, puis à plus long terme qui en est fait, permet de tester toutes les procédures existantes, de les améliorer, voire d’identifier celles qui sont manquantes afin d’aboutir à des décisions globales cohérentes.

Les partenaires

  • Préfecture de la Gironde
  • Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) du Ministère de l’Intérieur
  • Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon (SIBA)