Le BRGM, service géologique national, s’engage en matière d'ouverture des données et des connaissances. La politique de science ouverte du BRGM vise à positionner l’établissement comme pôle de référence national et européen pour les données du sol et du sous-sol.

La politique de science ouverte du BRGM

Le BRGM, service géologique national, est un acteur de premier plan national et européen en matière de sciences et d’informations sur le sol, le sous-sol et ses ressources. Il joue un rôle croissant comme pôle de référence pour les données du sol et du sous-sol à la fois pour l’État et pour le compte d’infrastructures européennes comme l’European Plate Observing System (EPOS) et l’alliance des services géologiques européens EuroGeoSurveys, ou internationales notamment auprès de OneGeology.

Gestionnaire d’un très grand nombre de bases de données, totalement ouvertes, au titre de ses activités d’appui aux politiques publiques, il a la volonté d’ouvrir aussi le plus possible les résultats de ses activités de recherche.

Une politique de science ouverte élaborée en 2022

La politique de science ouverte du BRGM a pour ambition de structurer les pratiques à l’échelle de l’établissement et d’accélérer le processus dans toutes les dimensions scientifiques portées par le service géologique national.

Elle pose le principe de l’ouverture des données, des codes et des savoirs générés sur fonds publics comme la pratique de référence, tout en respectant les cadres liés au champs de la confidentialité pour les besoins de la Défense, du secret des affaires ou pour préserver la souveraineté nationale.

Les fondements de la politique de science ouverte du BRGM

La politique de science ouverte est basée sur les principes FAIR (Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables et Réutilisables) et couvre l’ensemble du cycle de vie des données pour garantir une diffusion des données et résultats à long terme. Elle répond à 4 principes :

Le BRGM a joué un rôle de pionnier dans le mouvement d’ouverture des données et de leur interopérabilité en France depuis plus de 20 ans. Conformément à la réglementation française et européenne, l’établissement garantit que les résultats, les codes sources et données de son action scientifique acquises avec des financements publics sont mis à disposition, dans un souci de transparence de l’action publique et dans l’espoir d’aider au développement d’une activité économique directe ou indirecte. En tant qu’acteur économique, le BRGM pourra lui aussi participer, pour son propre compte, à la mise au point de services numériques payants qui exploiteront des données et codes gratuits de provenance très variée.

L’objectif de la politique de données et des codes du BRGM est de rendre les résultats scientifiques, les codes sources et données aussi ouverts que possible conformément aux dispositions de la science ouverte, mais également aussi de les protéger autant que nécessaire, lorsque les règles de propriété intellectuelle, de confidentialité, de souveraineté ou d’enjeux économiques l’imposent. Le BRGM s’engage à identifier le cadre juridique des données, codes et résultats scientifiques qu’il produit, qui lui sont confiés par des partenaires ou dont il fait l’acquisition. Cela implique la prise en compte, dans le système d’information, la gestion des méta-données des données, des codes (embargo inter/externe, cause, durée) permettant de déterminer les droits d’accès appropriés.

L’ensemble des connaissances et données acquises ou produites par le BRGM pour des actions de recherche ou d’expertise, devra être géré suivant les principes FAIR (Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables et Réutilisables) à l’aide d’un processus décrit dans le système qualité du BRGM. Appliquer les principes FAIR sur le cycle des données depuis l’acquisition des données brutes sur le terrain ou expérimentales et analytiques, jusqu’aux données transformées et résultats numériques. L’ensemble des données produites doit systématiquement faire l’objet d’une description et d’une sauvegarde dans les plateformes numériques du BRGM afin d’en permettre des réutilisations ultérieures. Adopter autant que possible les standards de la profession pour gérer les données et codes scientifiques et assurer leur future interopérabilité et donc leur ré-utilisabilité.

Établissement public de recherche, le BRGM a la responsabilité de garantir la préservation et l’absence de compromission des données sur le long terme. Au-delà d’un objectif réglementaire, l’enjeu est de permettre de capitaliser à l’échelle nationale la connaissance du sous-sol qui relève d’une démarche agrégative, d’aider au développement des nouveaux usages, mais aussi de disposer et mettre à disposition des séries longues sur les données du sous-sol et de l’environnement.

Carte géologique de la France au 1/1000 000

Carte géologique de la France au 1/1000 000. 

© BRGM 

Le BRGM, acteur-clé pour la diffusion des données géologiques et environnementales

Le BRGM met à disposition ses données géologiques et environnementales à travers différentes technologies numériques. Des informations à forte valeur ajoutée, outils précieux d’aide à la décision.

Sur son portail InfoTerre, le BRGM offre un accès libre et gratuit à ses rapports et cartes géologiques, aux données de ses banques d’information (Banque du sous-sol, sites industriels, risques naturels, etc.) et à de nombreuses autres données géoscientifiques.

Le BRGM met notamment à disposition en téléchargement gratuit sur le portail InfoTerre :

  • ses cartes géologiques vectorisées et harmonisées à l’échelle 1/50 000, ainsi que la carte géologique de la France hexagonale à l’échelle 1/1 000 000, outils d’aide à la décision pour les pouvoirs publics, les aménageurs, les bureaux d’études, dans des domaines variés tels que l'aménagement du territoire, la prospection des ressources minérales, l'exploration et la protection des eaux souterraines, la lutte contre les pollutions, la prévention des risques naturels ou encore la caractérisation des terroirs ;
  • la Banque du Sous-Sol (BSS), qui recense les fiches signalétiques de plus de 800.000 ouvrages, associés à plus de 2.000.000 de pages de documents techniques. Elle contient des informations brutes géologiques et techniques relatives à des ouvrages souterrains : localisation, objet, description géologique, équipement technique des forages.

À la demande des pouvoirs publics, le BRGM pilote et gère également plusieurs dizaines de sites web et bases de données, dans les domaines de la géologie, des risques (Géorisques), de l’eau (ADES), des ressources minérales (Minéralinfo), de la géothermie (Géothermies), etc.

Pour faciliter l’accès à ses données depuis n’importe quel point du territoire, le BRGM propose également trois applications mobiles : i-InfoTerre (version nomade du portail web InfoTerre), InfoNappe (sur les eaux souterraines) et InfoGéol (sur la géologie de la France).

Interopérabilité des données : une expertise forte

Le BRGM, acteur majeur de la collecte, de la valorisation et de la mise à disposition de données géoréférencées sur les géosciences et l’environnement, a été l’un des pionniers dans la réflexion et la conceptualisation du principe d’interopérabilité de systèmes d’information. Son implication dans la définition et la mise en œuvre des standards de traitement et de diffusion de l’information géo-environnementale lui confère une expertise régulièrement sollicitée dans les projets et partenariats de recherche en France comme en Europe.

Le BRGM est ainsi fortement impliqué dans la construction des standards au sein de l’OGC et de l’IUGS-CGI. Il est l’un des principaux contributeurs dans la définition des règles et des normes de la directive européenne INSPIRE, qui vise, à terme, la mise en ligne de toute l’information publique environnementale européenne. Il joue aussi un rôle essentiel dans les initiatives internationales (GEOSS, OneGeology).

Modèle 3D d’une carrière souterraine à Orléans

Données, services et infrastructures numériques : un enjeu stratégique pour le BRGM

Le BRGM collecte, héberge et diffuse les données géologiques et environnementales qui constituent aussi une matière première pour une science nouvelle. Il se positionne comme l’un des principaux établissements de référence à l’échelle nationale et européenne sur la gestion du cycle des données géoscientifiques et environnementales.