Suite au récent rapport sur la culture du risque du ministère de la Transition écologique, piloté par Fred Courant, la plateforme GéoRisques développée par le BRGM va être amplifiée et adaptée à de nouveaux usages. Objectif : en faire un outil de référence pour promouvoir la culture de la résilience en France.
7 avril 2022
La plateforme GéoRisques regroupe des informations liées à la fois aux risques naturels et aux risques technologiques et accessibles sous plusieurs formes.

La plateforme GéoRisques regroupe des informations liées à la fois aux risques naturels et aux risques technologiques et accessibles sous plusieurs formes.

© BRGM

Dans l’ADN du BRGM, il y a la data et la création de plateformes numériques destinées aussi bien aux professionnels qu’au grand public, afin d’aider à mieux connaître les géosciences, et en particulier à disposer des informations sur les risques pour prendre des décisions. 

Créé il y a 8 ans, GéoRisques est un système d’information historique du BRGM. Il se présente sous la forme d’une plateforme web qui permet à tout un chacun de connaître les risques près de chez soi, qu’ils soient naturels et technologiques. 

GéoRisques a obtenu jusqu’ici un vrai succès : en 2021, il a comptabilisé 6 millions d’usagers. Avec des pics de connexions au cours d’événements climatiques (comme les épisodes cévenols, qui se forment lorsque le vent chaud et humide en provenance de la Méditerranée se dirige vers le nord). Mais paradoxalement c’est en BtoB qu’il se distingue, par exemple pour réaliser des rapports d’état des risques sur une adresse postale, une parcelle de terrain, une commune. On compte en moyenne 25 000 connexions par jour, principalement pour des usages professionnels dans le secteur immobilier, par les notaires et les marchands de biens. 

La visualisation des risques sur un lieu identifié représente plus de 80 % des consultations.

La visualisation des risques sur un lieu identifié représente plus de 80 % des consultations.

© BRGM

Un accès aux principales bases de données institutionnelles sur les risques

Basé sur la politique open data promue par l’État (utiliser des données ouvertes), GéoRisques offre un accès aux principales bases de données institutionnelles sur les risques, et de ce fait est très fortement utilisé. D’autant que la Loi ELAN du 23 novembre 2018 sur l’évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, a réformé le droit immobilier et rendu obligatoire dans toute transaction un document appelé ERRIAL, pour État des risques réglementés pour l'information des acquéreurs et des locataires. Au total, plus d’un million de transactions immobilières ont lieu en France chaque année, et les services issus de GéoRisques y sont systématiquement valorisés. Notamment, il permet de produire un ERRIAL numérique labellisé.

Les données de risques sur une zone sont également téléchargeables sous la forme d’un descriptif reprenant l’ensemble des informations concernées.

Les données de risques sur une zone sont également téléchargeables sous la forme d’un descriptif reprenant l’ensemble des informations concernées.

© BRGM

Comment développer la culture du risque en France

GéoRisques est donc à la fois un site grand public et un outil de travail du quotidien pour un ensemble de professions. Il s’apprête à changer, pour devenir la plateforme de référence pour tous les publics en matière de promotion de la culture de résilience. En effet, le rapport sur la Culture du risque1 réalisé à la demande de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et animé par le journaliste scientifique Fred Courant, pointe une culture du risque insuffisante en France. 

Parmi les recommandations, GéoRisques a été identifié comme un vecteur pouvant contribuer non seulement à informer, mais surtout à expliquer comment faire face aux risques naturels et technologiques. 

Ce rapport, véritable coup de projecteur sur GéoRisques, est une opportunité pour le BRGM de montrer, outre son savoir-faire en matière numérique et de data, la production géoscientifique réalisée quotidiennement dans l’établissement, dans de nombreux domaines en lien avec les risques (submersion marine, cavité, argile, sites et sols pollués…). 

Le site va donc faire sa mue. Il s’agit de le rendre plus facile d’accès pour promouvoir cette culture de la résilience. Il sera complété, notamment pour proposer des contenus pédagogiques sur les risques majeurs, qu’ils soient d’origine naturelle ou technologique. 

Il proposera des contenus éducatifs et ludiques élaborés par une structure en charge de la promotion de la culture de la résilience. En particulier, les technologies de réalité virtuelle seront mises en œuvre pour apporter une vision plus concrète et réaliste des conséquences des phénomènes. 

L’ergonomie sera revue pour une expérience utilisateurs plus moderne et fluide (de nouveaux formats de page, une meilleure intégration du service phare Ma maison / Mes risques…), basée sur une visualisation simplifiée à l’aide de cartes informatives et interactives.

GéoRisques deviendra en fait un véritable écosystème, avec d’un côté une nouvelle interface pour le public, et de l’autre un système d’information, basé sur l’existant, qui restera un outil à l’usage des professionnels, en continuant à faciliter l’accès à des données sur les risques, validées, à jour, de tous types et toutes sources.