La capitalisation des connaissances sur le sous-sol relève des missions fondamentales confiées par l’Etat au BRGM. C’est dans le cadre de cette mission que le BRGM a constitué plusieurs bases de données permettant de pérenniser et de diffuser l’information disponible sur le territoire français et qui servent de fondement à la mise en œuvre de nombreux projets, en particulier au niveau local.
1 septembre 2022
A gauche : Banque Gravimétrique de la France : localisation des 430 000 stations gravimétriques. A droite : Base des données aéromagnétiques de la France : localisation des 146 campagnes de la métropole.

A gauche : Banque Gravimétrique de la France : localisation des 430 000 stations gravimétriques. A droite : Base des données aéromagnétiques de la France : localisation des 146 campagnes de la métropole.

© BRGM

Le besoin

La mise à jour et le maintien des bases de données géophysiques et aérogéophysiques fait l’objet d’un projet dédié au BRGM. Les données bancarisées sont diffusées largement mais également valorisées dans de nombreux projets d’appui aux politiques publiques, de recherche ou commerciaux.

Les résultats

Le BRGM dispose aujourd’hui des 4 bases de données en géophysique suivantes :

  • La Banque gravimétrique de France, qui contient plus de 430 000 stations, toutes localisées en France métropolitaine ;
  • La base des données aéromagnétiques, qui rassemble plus de 150 campagnes réparties sur la métropole et les DROM ;
  • La base des données aéro-gamma-spectrométriques, qui contient 12 campagnes sur la métropole ;
  • La base des données électromagnétiques héliportées, qui compte une dizaine de levers, principalement localisés sur les DROM.

Il est à noter que la majorité des bases de données en géophysique concerne à ce jour les méthodes aéroportées. La constitution d’une base pour héberger les données de géophysique acquises au sol pourrait constituer un prochain objectif. Quel que soit le mode d’acquisition, ces données sont régulièrement utilisées pour des applications en lien avec la connaissance géologique, l’hydrogéologie, la connaissance des matériaux, la géothermie ou encore les risques.

Distribution des données d’entrées et résultat des cartographies des effets de sites lithologiques autour de Dembeni, Mayotte (2021).

Distribution des données d’entrées et résultat des cartographies des effets de sites lithologiques autour de Dembeni, Mayotte (2021).

© BRGM

L’utilisation

En 2021 a eu lieu la première phase du projet de cartographie de l’aléa sismique local de Mayotte, qui consistait à mettre en place une méthodologie de travail et étudier la faisabilité de réviser la carte d’aléa sismique local (effets de sites lithologiques, topographiques et aléa liquéfaction).

Pour cela, les équipes du BRGM ont travaillé conjointement, en exploitant les bases de données géophysiques :

  • traitement et interprétation de la donnée aéro électromagnétique (AEM) ;
  • réalisation de mesures de géophysique au sol complémentaires sur les sites tests ;
  • interprétation des données géophysiques au sol pré-existantes et acquises lors du projet, et en particulier interprétation finale regroupant toutes les données en une cartographie des effets de sites sur les 3 zones pilotes.

Le projet a commencé par un état des lieux des données de géophysique au sol utilisables sur le projet à l’échelle de Mayotte, en parallèle d’un retraitement des données AEM en base afin d’en obtenir les résultats avec la meilleure précision. L’utilisation des données AEM pour la cartographie des effets de sites lithologiques a permis d’apporter une information 2D, voire 3D, sur la géométrie et/ou la nature des interfaces cibles et de spatialiser l’information, apportant ainsi une meilleure fiabilité à la cartographie des effets de sites lithologiques.