Évaluation et prévention du risque sismique sur Saint-Louis Agglomération (Haut-Rhin)

Le besoin

En préalable au lancement d’une étude technique d’estimation du risque sismique, le BRGM a proposé son appui à la DDT du Haut-Rhin afin de réaliser un état des lieux des données et études existantes concernant le risque sismique sur l’agglomération de Saint-Louis. L’objectif était ainsi de disposer d’une bonne connaissance des données scientifiques disponibles et pouvant être acquises afin de proposer par la suite une étude du risque adaptée à ces données ainsi qu’aux besoins de la collectivité.

Les résultats

Le BRGM a ainsi identifié deux types de données exploitables dans une future étude relative au risque sismique :

• Des données géologiques (cartographies, forages, modèles numériques, structurales) aussi bien en France qu’en Allemagne et en Suisse ;
• Des données sismiques (base de données évènementielles, failles actives, géophysiques).

Certaines de ces données sont utilisables en l’état, toutefois la plupart devra faire l’objet d’études complémentaires ou de validation.

Cet inventaire des données disponibles a ensuite permis de recommander à la DDT du Haut-Rhin de mettre en place deux actions afin d’améliorer la connaissance du risque sismique sur l’agglomération de Saint-Louis.

La zone d’étude étant très vaste (268 Km²), il est préconisé de travailler, pour l’étude du risque, par phases et à deux échelles. Dans un premier temps, le BRGM propose, de réaliser des scenarii de risque sur l’ensemble de l’agglomération de Saint-Louis pour le bâti courant, en incluant éventuellement les réseaux et les bâtiments stratégiques (écoles, mairies, hôpitaux, centres de gestion de crise, etc…). Ces derniers, traités de façon statistique ; permettront une restitution à l’échelle du 1/50 000^e.

Dans un deuxième temps, pour les zones à plus haut risque identifiées d’après les résultats des scenarii, une étude spécifique  pourra être réalisée afin d’aboutir à un microzonage sismique, au 1/25 000^e ou au 1/10 000^e dans les zones à enjeux, détaillant classes de sol et spectres spécifiques. Ce microzonage pourrait inclure une étude spécifique 3D pour tenir compte des potentiels effets aggravants liés à la géométrie du bassin.

L’utilisation

L’objectif à court terme est de pouvoir engager rapidement les éventuelles acquisitions de données nécessaires pour évaluer plus précisément le risque sismique. Des partenariats avec le monde académiques (en particulier avec l'École et observatoire des sciences de la terre) sont envisagés pour cette phase à venir.