Le projet Horizon Europe MaDiTraCe, de l’anglais "Material & Digital Traceability for Critical Raw Materials certification", lancé en janvier 2023, vise à garantir des chaînes d'approvisionnement en métaux durables et transparentes.
14 mars 2024
Manipulations de laboratoire avec le Neptune du BRGM, spectromètre de masse à source plasma (Orléans, 2023).

Manipulations de laboratoire avec le Neptune du BRGM, spectromètre de masse à source plasma (Orléans, 2023).

© BRGM - S. Perret

Enjeux et besoins

MaDiTraCe est un projet de recherche et d'innovation financé par le programme Horizon Europe. Il a pour objectif de développer des approches numériques et géchimiques pour les normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) pour les matières premières critiques et de les intégrer à un système de certification générique.

Ce projet vise à garantir des chaînes d'approvisionnement en métaux durables et transparentes basées sur des normes ESG généralement acceptées.

Les matières premières critiques sont très importantes pour la transition écologique et numérique. L'Europe dépend fortement des importations en provenance de pays tiers, mais cherche à mettre en place des chaînes d'approvisionnement à la fois résilientes et durables. C’est en partie l’objet du Critical Raw Materials Act, réglementation de l'Union européenne pour sécuriser ses approvisionnements en métaux.

La diligence raisonnable en matière d'approvisionnement, d'extraction et de traitement durables des minéraux est dictée par des facteurs sociétaux et réglementaires qui exercent une pression croissante sur le contrôle de la chaîne d'approvisionnement de l'industrie. En conséquence, l'industrie a besoin de systèmes de certification normalisés qui garantissent une vision transparente de leurs chaînes d'approvisionnement (respect des exigences du Critical Raw Materials Act et du futur passeport batterie par exemple).

Le projet se concentrera sur les matériaux essentiels à la transition énergétique : le lithium, le cobalt et le graphite naturel pour les batteries, ainsi que les terres rares nécessaires pour les aimants permanents.

Le projet MaDiTraCe durera trois ans, jusqu'en décembre 2025, et dispose d'un budget de 11 millions d'euros.

Résultats attendus

L'approche numérique de MaDiTraCe cherche à prendre en compte les particularités et les complexités des chaînes d'approvisionnement en matériaux et métaux tout en minimisant l'impact environnemental et les coûts. En effet, l'existence de nombreux points d'agrégation de la matière (mélange de minerais de différentes origines, y compris l'exploitation minière artisanale à petite échelle) et de transformation (traitement, raffinage) le long des chaînes d'approvisionnement en minerais a été reconnue comme un défi pour leur numérisation.

Le projet se structure autour de plusieurs grandes tâches :

  • Développer des outils et une base de données pour la traçabilité géologique et géochimique de l’origine des métaux (lithium, cobalt, graphite naturel et terres rares).
  • Traçabilité numérique des informations le long de la chaine d’approvisionnement à partir des systèmes comme la blockchain.
  • Comparaison entre différents systèmes de certification environnementales, sociales et de gouvernance pour les matières premières.
  • Intégration des informations sur la diligence raisonnable des métaux dans un passeport digital du produit et notamment le futur passeport batterie.

Rôle du BRGM

Le BRGM est le coordinateur du projet MaDiTraCe et leader de la tâche autour de la traçabilité géochimique des matériaux.

Le BRGM disposait déjà d’une expérience dans le domaine à partir notamment des travaux publiés récemment sur le cas du lithium ainsi comme les études sur la traçabilité de l’or

En tant que coordinateur, le BRGM participe également aux autres tâches du projet.

Partenaires

  • BRGM
  • GTK
  • DMT
  • Université de Leiden
  • Université de Gent
  • CEA
  • Spherity
  • AHK
  • Fundacion Icamcyl
  • IMSC
  • EIT Raw Materials
  • Montanuniversität Leoben
  • Metso Outotec
  • Funditec