Au Sud-Ouest de l’Océan Indien, La Réunion est la seule région européenne de l’hémisphère Sud. D’une surface de 2 520 km2 - plus de trois fois inférieure à celle des plus petites régions métropolitaines - c’est la troisième région la plus densément peuplée de France, avec 860 000 habitants. La croissance économique, très supérieure au reste du territoire (3,2 % en 2017), s’est ralentie depuis 2018 (1,7 %). La Réunion reste économiquement fragile, avec un taux de chômage élevé (de l’ordre de 25 %).
L’île est constituée de deux massifs volcaniques, le Piton des Neiges (point culminant de l’Océan indien avec 3071 m d’altitude) dont la dernière éruption est datée d’environ 12 000 ans, et le Piton de La Fournaise, volcan très actif avec en moyenne une éruption tous les neuf mois. Son climat tropical est caractérisé par une pluviométrie importante présentant une grande variabilité spatio-temporelle (l’ouest est aride, l’est est très arrosé, avec des records mondiaux d’intensité de pluie) engendrant des phénomènes d’érosion intense et une morphologie très abrupte. Elle connaît également des épisodes cycloniques réguliers.
La Réunion concentre plusieurs problématiques qui sollicitent les géosciences : la pression démographique et foncière, la globalisation des échanges, les risques naturels et le changement climatique, la gestion des ressources naturelles et des déchets, ainsi que la dépendance aux énergies fossiles importées.
Partenaires
- Publics : DEAL, Région Réunion, Département, Syndicats d’eau et déchets, EPCI, communes, DAAF, ARS, Préfectures, Office de l’eau, ADEME, OFB, ONF, PNR.
- Scientifiques : Université de La Réunion, Lacy, CIRAD, OVPF, Météo-France.
- Le BRGM est membre du : CDSCRNM, CEB, Cluster GREEN, CMUB-SOI, CTR, MISEN, CODERST, CESER, REVOSIMA.
Informations pratiques
Pour aller plus loin
Quoi de neuf à La Réunion ?
Risques et aménagement du territoire
Connaissance et prévention des risques gravitaires et littoraux
La Réunion est particulièrement exposée aux risques naturels, du fait de son contexte géologique récent, des conditions climatiques tropicales et de la morphologie qui en découle. Le BRGM conduit depuis 2004 en partenariat avec la DEAL et la Région Réunion un suivi morphodynamique des littoraux de La Réunion (programme « OBSCOT »).
Depuis 2018, deux important projets de recherche sur les phénomènes gravitaires et érosifs à La Réunion (« RenovRisk Erosion ») et sur les risques littoraux (« RenovRisk Transferts ») sont pilotés par le BRGM dans un objectif d’amélioration des connaissances. D’un point de vue opérationnel, le BRGM intervient en situation de crise (expertises géologiques, risques naturels), notamment le long des réseaux routiers et en appui aux EPCI dans le cadre de la GEMAPI et pour la préconisation d’aménagement de gestion du littoral.
Le BRGM contribue également à l’élaboration des Plans de Prévention des Risques naturels (multi-aléas et littoraux). Il contribue à l’adaptation des méthodologies nationales et à l’amélioration de la connaissance des phénomènes gravitaires au contexte local.
Plus récemment, le BRGM aborde la problématique du continuum Terre-Mer par des travaux de diagnostic et de modélisation afin d’accompagner la mise en place de stratégies de gestion.
Installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de la Rivière Saint-Etienne à La Réunion.
© BRGM
Gestion des environnements pollués
Le caractère insulaire de La Réunion est porteur d’enjeux spécifiques en matière de gestion de déchets et d’économie circulaire.
Le BRGM apporte son expertise dans le cadre de la valorisation de certains déchets et assiste les EPCI pour l’aménagement et l’exploitation des centres de stockage de déchets ménagers et assimilés. Le BRGM est AMO pour la réhabilitation d’anciennes décharges et sites pollués présents sur leurs territoires.
Le BRGM est également partie prenante pour l’émergence de filières de valorisation dans le cadre du concept d’économie circulaire.

La cascade de Grand-Galet est une résurgence de coulées volcaniques (Saint-Joseph, La Réunion, 2005).
© BRGM - Pierre Vassal
Gestion des eaux souterraines : connaissance et protection des ressources
Les ressources en eau sur le territoire sont abondantes mais très inégalement réparties. Le contexte insulaire induit une vulnérabilité marquée des ressources en eaux souterraines sur le littoral (intrusions salines). Par ailleurs, la qualité de la ressource en eau est de plus en plus préoccupante.
Plusieurs projets en cours visent à développer des méthodes d’estimation des volumes prélevables, intégrant la salinisation des aquifères côtiers, avec l’objectif d’un partage raisonné de la ressource entre les usages et le milieu. Le BRGM réalise des études de prospection de nouvelles ressources. Il intervient également pour la préservation de la qualité de l’eau au travers d’études sur les processus de transfert de contaminants dans les eaux souterraines (nitrates, phytosanitaires, molécules émergentes...).
Géologie et connaissance du sous-sol : améliorer la connaissance du sous-sol
L’amélioration de la connaissance géologique est indispensable aux travaux de recherche et aux développements applicatifs du BRGM.
En 2014, le programme REUN_EM (couverture géophysique électro-magnétique et magnétique héliportée de La Réunion) a permis une cartographie 3D du sous-sol de l’île. De nombreux projets en ont résulté : la cartographie des ressources en matériaux la prospection de nouvelles ressources en eaux souterraines, l’atlas des intrusions salines, l’imagerie des zones sensibles sujettes aux glissements de terrain, etc.
Transition énergétique et espace souterrain : le développement de la géothermie
La Réunion a toujours été une zone d’intérêt géothermal et de nombreuses études d’exploration y ont été conduites sans qu’aucune installation n’ait encore vue le jour.
Une synthèse des connaissances géothermiques a été réalisée afin de définir les zones les plus appropriées au développement de la géothermie de moyenne et haute températures. Le BRGM participe aux différentes initiatives de recherche pour la définition et la caractérisation des potentiels d’exploitation géothermiques sur l’île.
