Sous l’égide du ministère de l’Intérieur, le BRGM conçoit et co-anime chaque année depuis 2007 des exercices Richter destinés à tester les procédures départementales de gestion de crise en cas de séisme de grande ampleur.
16 mars 2016
 Exercice Richter Antilles

Exercice Richter Antilles - Salle de la DIRANIM (Direction de l’animation), lors du passage des évaluateurs/ observateurs de l’exercice chargés d’évaluer l’exercice. 

© BRGM - Séverine Bès de Berc 

Les exercices Richter ont été lancés dans le cadre du plan séisme 2005-2010. Exercices départementaux ou interdépartementaux de simulation de crise sismique, ils mobilisent l’ensemble des acteurs locaux impliqués dans la gestion opérationnelle de ce type d’évènement.

Une douzaine d’exercices ont déjà été réalisés : à l’Outremer, en Martinique et Guadeloupe, ainsi que dans plusieurs départements métropolitains exposés (Alsace, Haute-Savoie, Hautes-Pyrénées…). 

Préparer efficacement les gestionnaires de crise 

En cas de séisme de grande ampleur, les préfectures, les services déconcentrés de l’État, les collectivités territoriales, les opérateurs d’importance vitale… doivent être en mesure de gérer d’importants dégâts matériels sur les infrastructures, les réseaux, et des atteintes aux personnes, avec des sans-abri, des blessés, éventuellement des morts. Il est donc essentiel de les sensibiliser aux impacts réels d’un séisme sur leur territoire et de les préparer à y faire face, en phase aiguë, mais également pendant la période de retour à la normale.

Les exercices, d’une durée de 8 à 36 heures, s’articulent autour d’un scénario sismique réaliste. Fondé sur l’état de la connaissance (contexte sismologique et vulnérabilité du bâti…), celui-ci intègre des jeux de données incluant une évaluation quantifiée et spatialisée des dommages aux biens et aux personnes afin d’évaluer les capacités de réaction et d’intervention des acteurs concernés. 

Les scénarios répondent aux objectifs et préoccupations spécifiques exprimés par les acteurs de terrain en amont de l’exercice. Le déroulement de celui-ci, gérés tant sur le plan du cadencement de la délivrance des informations que sur celui de l’analyse en temps réel des réactions des acteurs, permet ainsi de tester toutes les procédures existantes, de les améliorer, voire d’identifier celles qui sont manquantes afin d’aboutir à des décisions globales cohérentes.