Située sur l’arc antillais, la Guadeloupe est un archipel composé de deux grandes îles, la Grande-Terre et la Basse-Terre et d’un ensemble d’îles et d’îlets, Marie- Galante, les Saintes, la Désirade et Petite-Terre. D’une superficie de 1 630 km2, elle compte 32 communes pour 400 000 habitants.
Le périmètre d’intervention de la Direction Régionale du BRGM couvre également les Collectivités d’Outre-Mer dites « Îles du Nord » de Saint-Martin et Saint-Barthélemy situées à environ 250 km au nord de la Guadeloupe. Localisé en limite de plaque tectonique et sur la route des cyclones tropicaux, le territoire est soumis à de nombreux risques naturels, séismes et tsunamis, éruptions volcaniques, érosion côtière, submersions marines et mouvements de terrain. L’industrie agro-alimentaire liée à la culture de la banane et de la canne à sucre constitue l’activité historique de l’archipel, contrebalancée par la croissance très importante de l’activité touristique. Malgré cela, l’économie locale reste marquée par un chômage important (24% des actifs).
Les ambitions économiques et d’aménagement du territoire sont fixées dans un «Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation» (SRDEII) et un «Schéma d’Aménagement Régional» (SAR), auxquels le BRGM apporte son expertise. Le BRGM Guadeloupe contribue également à la coopération régionale au sein de projets internationaux dans la Caraïbe.
Partenaires
- Service et opérateur de l’État : Préfecture, DEAL, DAAF, ARS, Office de l’Eau, ADEME, ONF, Parc Naturel, Port autonome.
- Collectivités : Région Guadeloupe, Département, agglomérations, communes.
- Recherches : Université des Antilles, INRA, CIRAD, OVSG-IPGP, IFREMER, IRD, University of West Indies, Universidad de Puerto Rico, Universidad de Cuba, etc.
Informations pratiques
Pour aller plus loin
Quoi de neuf en Guadeloupe ?
Risques et aménagement du territoire
Connaissance et protection des risques littoraux
Si le BRGM Guadeloupe s’attache à tous les risques géologiques qui concernent l’archipel (volcanique, sismique, mouvements de terrain), il se concentre depuis quelques années sur les risques côtiers en lien avec le changement climatique.
Les aléas concernés sont le recul du trait de côte et les submersions marines (cycloniques et tsunamis). Un réseau de suivi du trait de côte a ainsi été mis en place en 2015 afin d’appréhender les tendances d’évolutions historique et actuelle avec des applications dans les PPR, la zone des 50 pas géométriques et les échouages de sargasses. Les submersions marines font l’objet de modélisations numériques tant à l’échelle caribéenne que locale et d’une estimation de l’élévation régionalisée du niveau de la mer liée au changement climatique (projets CA3F et CARIB-COAST notamment). Un accompagnement à la gestion de crise, cyclonique en particulier, est également réalisé.
Pollutions d’origine agricole, bananeraie de Capesterre Belle Eau, Guadeloupe.
© BRGM - Laure Ducreux
Gestion des environnements pollués
La Guadeloupe fait face à des problématiques de pollutions spécifiques à la culture de la banane ainsi qu’à la gestion particulièrement sensible des déchets en milieu insulaire.
Le BRGM intervient sur les pollutions de sols et des aquifères au chlordécone (observatoire OPALE et cartographie des zones péri-urbaines contaminées). L’impact du stockage des sargasses sur le milieu fait également l’objet d’études et de suivi. La gestion et le recyclage des déchets primaires ou secondaires sont à l’étude, en particulier sur les déchets issus du BTP, les échanges de terres excavées, les sédiments de curages ou les déchets post-crises.
Gestion des eaux souterraines : connaissance et protection des ressources
La ressource en eau est inégalement répartie, Basse-Terre bénéficie d’une bonne recharge mais les autres îles sont plus sèches. Dans les îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy) l’eau potable est produite par dessalement d’eau de mer.
Le BRGM assure le suivi piézométrique des eaux souterraines et publie un Bulletin de Situation Hydrogéologique (BSH). En lien avec la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) de l’Europe, il assure un suivi de l’état chimique des masses d’eau souterraines. À Saint-Martin, le BRGM a lancé un important travail de prospection visant de nouvelles ressources souterraines. Des études sont conduites sur l’origine des contaminations naturelles et anthropiques (intrusions salines, pesticides de type chlordécone, assainissement non collectif, etc.).
Géologie et connaissance du sous-sol : cartographie et accompagnement des acteurs
Améliorer la connaissance géologique permet de répondre à des besoins sociétaux concrets en lien avec l’aménagement du territoire.
Un récent levé de géophysique aéroportée ayant couvert l’intégralité du territoire de l’archipel a permis d’élaborer une infrastructure de données régionale permettant entre autres d’identifier des zones potentielles de ressources minérales, de cartographier les intrusions salines et d’identifier des zones vulnérables aux mouvements de terrain. Le BRGM s’attache à mettre à jour la cartographie géologique de la Basse-Terre, en particulier sur les formations superficielles (régolithe).
Transition énergétique et espace souterrain : le développement de la géothermie
L’autonomie énergétique est en enjeu territorial majeur et la géothermie est l’un des piliers du développement des énergies renouvelables.
Avec 50 ans d’investissement sur la géothermie en Guadeloupe, le BRGM est un acteur historique qui a conduit à la création de l’usine de production d’électricité de Géothermie Bouillante. Il poursuit aujourd’hui son accompagnement de la filière sur de nouveaux prospects, et participe à la mise en œuvre du Centre d’Excellence Caribéen de la Géothermie.