A la recherche des eaux souterraines : la grotte

Le BRGM et le SIGES Aquitaine (Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine) proposent de découvrir les différents accès aux eaux souterraines.

Les grottes sont des cavités souterraines, formées naturellement par l’action de l’eau qui va dissoudre la roche, au fil du temps, par un phénomène physico-chimique. On les trouve généralement dans des terrains carbonatés tels que les calcaires, les dolomies ou le gypse. 

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Là, on se situe à côté de la commune de Frontenac, en plein cœur de l'Entre-deux-Mers. Et on se situe juste au fond d'une doline, un phénomène karstique qui a été creusé par l'eau. Un karst, c'est... Tout d'abord, la karstologie. La karstologie, c'est l'étude de l'action de l'eau sur un certain type de roches. La quasi-totalité des roches karstifiables sont des roches sédimentaires, carbonatées, dont le principal représentant est le calcaire. Vous avez pu remarquer un certain nombre de concrétions à l'intérieur de la cavité. Ces concrétions, elles se forment par précipitation du calcaire. Le calcaire est dissous par l'eau. Puis s'infiltre dans la roche. Ensuite, au moment où, dans la cavité, il arrive au contact de l'air, il reprécipite pour cristalliser et former des concrétions, qui peuvent être de nature diverse, calcite, aragonite, gypse. 

En Gironde, ici, on trouve essentiellement de la calcite. C'est ce qui forme les stalagmites et les stalactites. Donc stalactites, vers le bas. Stalagmites, vers le haut. Et quand elles se rencontrent, on appelle ça une colonne. L'eau est montée dans la cavité. Et il y a eu une activité d'écoulement un peu plus importante, et des phénomènes, on va dire, de tourbillons, qui font qu'il y a une accumulation de mousses, ce qu'on appelle de la mousse de crue, qui sont pas spécialement caractéristiques d'une pollution quelconque. C'est simplement une mousse qui s'accumule. L'eau est collectée sur tout un... ce qu'on appelle, un bassin versant. C'est une surface qui collecte toutes les eaux. Et les eaux, ensuite, se regroupent par différents drains dans la cavité. L'eau s'écoule et continue de creuser la cavité par dissolution. Et puis, ensuite, cette eau... Alors, une partie va partir dans les nappes phréatiques et une partie, on va dire la plus grosse partie, va ressortir par une résurgence en aval de la cavité. La plupart des cavités se trouvent vraiment dans l'Entre-deux-Mers. Et, là, on parle de plus de 500 cavités naturelles recensées en Gironde. 

Quand on parle de cavités naturelles recensées, ça va de la plus petite cavité, qui peut faire quelques mètres, jusqu'à la plus grande cavité, qui est ici, qui est le réseau du Grand-Antoine et qui fait 8,5 km de développement. Ce qu'on voit le plus, ce sont les chauves-souris. Ensuite, après, à l'intérieur des grottes, on y trouve des habitants de fortune souvent qui sont prisonniers là par écoulement des eaux, salamandres, anguilles, grenouilles, qui sont pas des habitants habitués. Et puis, sinon, on trouve essentiellement des animaux, on va dire, de petite taille dans l'eau, comme les niphargus. 

A la recherche des eaux souterraines : la source

Le BRGM et le SIGES Aquitaine (Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine) proposent de découvrir les différents accès aux eaux souterraines. 

Le terme de "source" peut désigner aussi bien l’origine d’un cours d’eau (l’endroit où il prend sa source), qu’une résurgence d’eau souterraine. 

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A la recherche des eaux souterraines : la rivière

Le BRGM et le SIGES Aquitaine (Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine) proposent de découvrir les différents accès aux eaux souterraines. 

Une rivière est un cours d’eau de moyenne importance qui se jette dans une autre rivière, un fleuve ou la mer. Un fleuve, lui, est un cours d’eau important qui se jette dans la mer ou les océans. Ils constituent tous deux des milieux particulièrement riches dans lesquels cohabitent d’importantes populations animales et végétales. Les cours d’eau sont en relation directe avec les réservoirs aquifères qu’elles recoupent (formations alluviales, calcaires…). Les nappes qu’elles contiennent peuvent soit venir alimenter le débit des cours d’eau soit être rechargée par les rivières.

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On est sur le ruisseau de la Mouliasse qui est un affluent du Ciron. Et là, on est près du bourg de Landiras. Généralement, le débit va augmenter au fur et à mesure qu'on va vers l'aval. Alors ici, ce qu'on remarque, c'est que sur la partie amont, ici, on a encore un filet d'eau qui coule. Et sur la partie aval, tout le débit s'est perdu dans la roche. Ici, on est sur une zone où le cours d'eau va s'infiltrer dans les terrains sous-jacents. La rivière s'écoule de l'amont vers l'aval. Petit à petit, elle va s'infiltrer dans la roche pour, en fait, réapparaître un peu plus à l'aval au niveau de zones de source. Au niveau de lavoirs. Ici, on a une estimation de la perte dans la roche d'à peu près 60 litres par seconde. On met ces pertes en évidence par des mesures de débit qu'on va faire de l'amont vers l'aval, et par des mesures physico-chimiques où on va voir que l'eau n'a pas la même nature à l'amont et à l'aval. Très peu minéralisée à l'amont, très minéralisée à l'aval. De fait de son passage dans la roche.