Du village des athlètes des jeux olympiques Paris 2024 au métro de Rennes, en passant par l’aéroport d’Orly et la Maison de la radio, la géothermie est utilisée partout autour de nous.
19 octobre 2023

Découvrez ci-dessous quelques exemples de lieux chauffés par géothermie, dans une infographie issue de la revue Géosciences n°27, parue en septembre 2023.

Quelques exemples de lieux chauffés par géothermie

Le saviez-vous ? Depuis son inauguration le 14 décembre 1963, la maison de la radio est chauffée et rafraichie par géothermie profonde, en puisant dans la nappe de l’Albien, afin de chauffer et rafraichir le bâti. Il s’agissait du premier bâtiment chauffé par géothermie en France. Ce système de chauffage a permis à la station « de ne pas subir de préjudice économique lors des différents chocs pétroliers. C’est en partie grâce à elle que Radio France a pu maitriser ses budgets » selon Jean-Luc Hees. Elle est passée depuis 2010 à de la géothermie de surface, pour des raisons de législation, et de besoin accru en rafraichissement notamment.

50% de la chaleur sera fournie par géothermie à l’aéroport d’Orly en 2024. Elle en produit actuellement 35%, soit l’équivalent de la consommation de 5 000 logements, qui sert à chauffer en partie les bâtiments et à fournir de l’eau chaude sanitaire. L’aéroport utilise aussi notamment la chaleur fatale produite par l’unité de valorisation énergétique de Rungis. L’augmentation de la part de géothermie sera due à l’ajout d’une pompe à chaleur qui augmentera le potentiel énergétique.

C’est la géothermie qui chauffe et fournit de l’eau chaude désormais aux logements implantés au-dessus de station de métro, à Rennes, via le métro ! Un projet piloté par le BRGM, a vu le jour en 2021 grâce à un système original, implanté directement dans les dalles et les parois verticales de quatre stations de métro rennaises. C’est donc toute la surface de la station qui sert désormais d’échangeur thermique. Cela devrait permettre de couvrir une très grande partie des besoins de chaleur des immeubles. À terme, ce sont 112 logements qui vont bénéficier de ce chauffage par géothermie.

C’est officiel, le village des athlètes des futurs jeux olympiques à St Ouen et St Denis, la ZAC et la tour Pleyel seront alimentés à 68 % par géothermie. Cette énergie leur apportera de la chaleur et du rafraichissement (CPCU). Les eaux seront prélevées dans trois nappes, dans un dispositif associant géothermie de surface et thermo-frigo pompes. Les installations serviront dans la durée car une fois les jeux passés, les locaux se transformeront en logements et bureaux. Le but de ce dispositif est de « réaliser des jeux olympiques et paralympiques à faible émission de carbone. L’objectif étant de diviser par deux les émissions de carbone, on prévoit de décarboner à hauteur de 35% à 40% sur la construction des bâtiments et de plus de 60% sur les usages » précise Antoine du Souich, directeur de la stratégie et de l’innovation chez Solideo, un des partenaires du projet avec Engie et le SMirec.

Infographie "Les lieux chauffés par géothermie" issue de la revue Géosciences n°27, parue en septembre 2023.

Infographie "Les lieux chauffés par géothermie" issue de la revue Géosciences n°27, parue en septembre 2023.

© BRGM

Radio France fidèle à la géothermie depuis 1963

Le saviez-vous ? Depuis son inauguration le 14 décembre 1963, la maison de la radio est chauffée et rafraichie par géothermie profonde, en puisant dans la nappe de l’Albien, afin de chauffer et rafraichir le bâti. Il s’agissait du premier bâtiment chauffé par géothermie en France. Ce système de chauffage a permis à la station « de ne pas subir de préjudice économique lors des différents chocs pétroliers. C’est en partie grâce à elle que Radio France a pu maitriser ses budgets » selon Jean-Luc Hees. Elle est passée depuis 2010 à de la géothermie de surface, pour des raisons de législation, et de besoin accru en rafraichissement notamment.

Aéroports de Paris : géothermie et chaleur fatale à Orly

50% de la chaleur sera fournie par géothermie à l’aéroport d’Orly en 2024. Elle en produit actuellement 35%, soit l’équivalent de la consommation de 5 000 logements, qui sert à chauffer en partie les bâtiments et à fournir de l’eau chaude sanitaire. L’aéroport utilise aussi notamment la chaleur fatale produite par l’unité de valorisation énergétique de Rungis. L’augmentation de la part de géothermie sera due à l’ajout d’une pompe à chaleur qui augmentera le potentiel énergétique.

Rennes : des logements chauffés grâce au métro

C’est la géothermie qui chauffe et fournit de l’eau chaude désormais aux logements implantés au-dessus de station de métro, à Rennes, via le métro ! Un projet piloté par le BRGM, a vu le jour en 2021 grâce à un système original, implanté directement dans les dalles et les parois verticales de quatre stations de métro rennaises. C’est donc toute la surface de la station qui sert désormais d’échangeur thermique. Cela devrait permettre de couvrir une très grande partie des besoins de chaleur des immeubles. À terme, ce sont 112 logements qui vont bénéficier de ce chauffage par géothermie.

Paris 2024 : les jeux olympiques se mettent à la géothermie

C’est officiel, le village des athlètes des futurs jeux olympiques à St Ouen et St Denis, la ZAC et la tour Pleyel seront alimentés à 68 % par géothermie. Cette énergie leur apportera de la chaleur et du rafraichissement (CPCU). Les eaux seront prélevées dans trois nappes, dans un dispositif associant géothermie de surface et thermo-frigo pompes. Les installations serviront dans la durée car une fois les jeux passés, les locaux se transformeront en logements et bureaux. Le but de ce dispositif est de « réaliser des jeux olympiques et paralympiques à faible émission de carbone. L’objectif étant de diviser par deux les émissions de carbone, on prévoit de décarboner à hauteur de 35% à 40% sur la construction des bâtiments et de plus de 60% sur les usages » précise Antoine du Souich, directeur de la stratégie et de l’innovation chez Solideo, un des partenaires du projet avec Engie et le SMirec.

Couverture et extrait du numéro 27 de la revue Géosciences.

Couverture et extrait du numéro 27 de la revue Géosciences.

© BRGM

Géosciences n°27 : Transition énergétique, les solutions du sous-sol

Géothermie, stockage de CO2 ou de chaleur, accès aux ressources minérales… le numéro 27 de la revue Géosciences se penche sur le potentiel du sous-sol pour la transition énergétique.

Associer le sous-sol à la transition énergétique peut sembler incongru. On pensera plus spontanément aux éoliennes, aux panneaux photovoltaïques ou éventuellement aux barrages hydroélectriques et aux centrales nucléaires. Et pourtant, la transition énergétique et écologique qui va nous amener progressivement à développer les énergies décarbonées va requérir de faire appel de manière croissante aux ressources et potentiels du sous-sol.

Le numéro 27 de la revue Géosciences du BRGM explore les solutions issues du sous-sol : géothermie, stockage de CO2, stockage de chaleur, hybridation de ces différentes solutions et des autres énergies renouvelables. Il aborde également l’accès aux ressources minérales, indispensables à la réussite de la transition énergétique.