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Un nouveau matériau pour le développement durable : le mâchefer
Chaque Français produit un kilo d'ordures ménagères chaque jour avec un volume à traiter toujours plus important. Alors que les décharges sont progressivement fermées, l'incinération, combinée à la valorisation des matières recyclables (papiers, cartons, plastiques,..), s'impose comme le mode de traitement le plus répandu dans les communes.
Mais l'incinération produit aussi ses propres déchets, les MIOM (mâchefers d'incinération d'ordures ménagères) et les REFIOM (résidus de fumée d'incinération d'ordures ménagères). Chaque tonne incinérée produit ainsi 250 à 300 kg de mâchefers et 50 à 70 kg de résidus d'épuration de fumées.
Alors que les REFIOM, considérés comme déchets ultimes du fait de leur toxicité, doivent être envoyés en décharge, les MIOM peuvent au contraire être valorisés dans le BTP, évitant ainsi des coûts importants de mises en décharge pour les collectivités.
A l'heure où les granulats naturels deviennent plus rares et donc plus chers, l'utilisation de MIOM peut-elle représenter une alternative économique et environnementale crédible ?
Ces mâchefers, qui représentent 2% du tonnage total de matériaux consommés en France, peuvent-ils avoir des incidences sur l'environnement, la santé, la qualité de l'air ou des eaux souterraines ?
Ce sont quelques-unes des questions auxquelles le BRGM veut répondre grâce à des études destinées à évaluer le comportement des mâchefers à moyen et long terme. La valorisation des MIOM apparaît comme un important challenge aussi bien pour les collectivités territoriales que pour les industriels du BTP.