Le BRGM, associé à l'ECPAD et à la mission centenaire, propose une nouvelle vision du conflit en y associant la géologie.
9 mars 2018
Couverture du dossier de presse

Couverture du dossier de presse. 

© BRGM 

Grande Guerre et géologie, une association surprenante mais tellement évidente dès lors que l’on creuse un peu le sujet puisque la géologie conditionne le terrain.

S’il existe une multitude de publications sur la guerre de 14-18 aucune n’aborde la question avec cet angle de vue original. Le BRGM, service géologique national, propose aujourd’hui une nouvelle vision du conflit grâce à des recherches iconographiques poussées et des liens noués avec de nombreux homologues étrangers.

Participer à la mémoire de la Grande Guerre

Depuis 2014, le cycle des commémorations nationales et internationales du centenaire de la Première Guerre mondiale a débuté. 

Cette commémoration s’inscrit dans plusieurs enjeux de mémoire :

  • Comprendre l’épreuve qui a engagé l’ensemble de la société française
  • Transmettre aux français d’aujourd’hui ces souvenirs pour ne pas oublier
  • Rendre hommage à ceux qui ont vécu cette guerre et à ceux qui ont sacrifié leur vie

100 ans après, l’objectif de cet acte mémoriel pour les États européens est de délivrer un message de paix afin de ne pas répéter les erreurs du passé qui ont conduit à ce conflit mondial. Aujourd’hui, les États ont l’ambition de travailler ensemble afin de construire un avenir commun.

Pour l’occasion, Franck Hanot et Daniel Hubé, deux passionnés d’histoire, ont pris l’initiative de participer à cette commémoration à leur façon. Ils ont tous deux écrit un livre aux approches différentes mais en choisissant un même point de vue original : mettre la géologie au cœur de la Grande Guerre.

Les ouvrages des deux auteurs ont reçu le label "Centenaire", mis en place par le gouvernement qui certifie et reconnait la qualité des projets innovants entrant dans ce cycle commémoratif. Cette vision originale nous montre que même 100 ans après, la Grande Guerre réserve encore quelques mystères. "14-18 : Tremblements de guerre" et "Sous les lignes de front" sont deux ouvrages vous donnant l’opportunité d’en percer de nouveaux.

Sous les lignes de front : la géologie, élément stratégique de la Grande Guerre 

Franck Hanot propose une découverte des sous-sols des lignes du front occidental du littoral belge jusqu’à la Suisse. Au fil des pages, nous suivons l’avancée des soldats dans leur conquête du territoire. À chaque chapitre, l’auteur nous expose en détails les caractéristiques d’un site particulier. Les Flandres, la Somme, la Marne et la Champagne, Verdun, la Lorraine et les Vosges chacun se caractérise par des roches différentes : calcaire, sables, craie, argiles... Ces diverses conditions géologiques ont poussé les soldats à adapter chacune de leur stratégie. Sans la connaissance du sous-sol, la Grande Guerre n’aurait pas connu la même évolution.

14-18 : tremblements de guerre, les géologues au cœur de l'histoire

Après avoir retracé les évènements ayant conduit au déclenchement du conflit, Daniel Hubé nous démontre l’importance majeure de la géologie tout au long de la Grande Guerre. Celle-ci a joué un rôle crucial lors de la fixation du front vers la fin 1914 : les hommes ont dû s’enterrer pour se protéger mais également pour trouver de l’eau tout en s’en préservant. L’auteur décrit avec précision les enjeux de cet élément devenu un acteur du conflit. L’un des faits marquant de l’usage de l’eau est lorsque les troupes allemandes progressaient rapidement sur le territoire, l’armée belge a dû avoir recours à un stratagème puisé dans l’histoire de son pays : créer une inondation volontaire afin de bloquer l’avancée fulgurante de l’ennemi. L’eau, tout comme les galeries souterraines, a été un élément défensif indispensable.

Cette Première Guerre mondiale a signé l’acte de naissance de la géologie appliquée : ingénieurs, militaires et géologues se sont rapprochés pour innover ensemble dans les stratégies militaires.

Grande Guerre et géologie