Le projet ECORSE 82 a pour but d’améliorer la connaissance des nappes d’eau souterraine dans le département et de disposer d’éléments techniques pertinents pour une gestion durable de cette ressource. Il est conduit sous la maîtrise d’ouvrage du Conseil départemental du Tarn-et-Garonne, avec des co-financements de l’agence de l’Eau Adour-Garonne, de la Région Occitanie et du BRGM.
C’est dans le cadre de ce projet que le service géologique national lance une campagne de géophysique aéroportée. A partir de la mi-septembre, pour une durée prévisionnelle d’une semaine, un hélicoptère, affrété par le prestataire danois SkyTEM, survolera le Quercy Blanc entre les vallées de la Séoune à l’ouest et du Candé-Lère à l’est. Il transportera une antenne de 20 mètres de diamètre, destinée à sonder indirectement le sous-sol. Ce survol a pour but de repérer les contrastes de résistivité électrique du sous-sol. La mesure permettra aux géophysiciens de déterminer les limites entre les couches géologiques et si possible de détecter la profondeur des nappes souterraines, ce jusqu’à 400 mètres de profondeur au mieux.
Un modèle géologique 3D de la région du Quercy Blanc pour visualiser la ressource en eau souterraine
Cette campagne de levé géophysique par hélicoptère est couplée à une prospection géologique sur le terrain à la recherche des formations calcaires cachées sous des centaines de mètres de terrain imperméable mais qui peuvent affleurer dans le fond de certaines vallées.
Des campagnes d’analyses physico-chimiques de l’eau et de mesures de débit des rivières sont également en cours pour évaluer les échanges entre les eaux souterraines et les cours d’eau.
Avec l’ensemble de ces données, les scientifiques du BRGM pourront construire un modèle géologique en 3D de la région du Quercy Blanc, permettant de mieux visualiser l’emplacement des nappes souterraines.
Une campagne pour deux projets
La campagne de levé géophysique sera réalisée pour couvrir à la fois le Quercy Blanc dans le cadre du projet ECORSE 82, et des départements voisins (Lot-et-Garonne, Lot, Dordogne, Charente) dans le cadre d’un autre programme de recherche sur les eaux souterraines, dénommé Eaux-SCARS.
Depuis la fin des années 90, le service géologique national relance des campagnes d’acquisition de données par géophysique aéroportée, lesquelles permettent d’affiner la connaissance du sous-sol français. Les nouvelles techniques développées ces dix dernières années et l’usage de l’hélicoptère ont considérablement amélioré la qualité des données obtenues.