Couverture du numéro hors-série de la revue Géosciences paru à l’occasion des 60 ans du BRGM.
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Dans un éditorial centré sur le développement durable, Michèle Rousseau, Présidente Directrice Générale du Bureau de recherches géologiques et minières, rappelle que l’émergence des problématiques environnementales a enrichi les missions du service géologique national. Ces dernières n’en demeurent pas moins tournées vers son activité historique : la connaissance du sous-sol. Ce dernier pourrait voir son rôle renforcé dans les décennies à venir, à l’aune de phénomènes comme la densification de population, qui nécessite une adaptation dans l’aménagement du territoire, ou la recherche et le stockage de nouvelles énergies.
Six grands enjeux sociétaux dessinent la trame de ce hors-série : la géologie et la connaissance du sous-sol, la gestion des eaux souterraines, les risques et l’aménagement du territoire, les ressources minérales et l’économie circulaire, la transition énergétique et l’espace souterrain, les données et infrastructures numériques.
Compléter la connaissance du sous-sol par une expertise prédictive
La revue Géosciences opère ainsi un zoom sur le rôle que pourrait jouer la croûte terrestre dans la transition énergétique, et elle met en lumière la recherche et les actions du BRGM sur les sites et sols pollués. Elle questionne également sur les ressources du sous-sol en eau et dévoile une contribution significative du service géologique national à la résilience des territoires et à une meilleure évaluation prédictive des risques naturels.
« En soixante ans, le BRGM et les géosciences ont connu une transition majeure : il ne s’agit plus simplement de reconstituer le passé pour tenter de comprendre la genèse de notre planète, mais bien davantage d’anticiper son évolution à toutes les échelles spatiales et temporelles », affirment le directeur général délégué Pierre Toulhoat et le directeur de la stratégie Philippe Freyssinet dans leur introduction. Durant les six dernières décennies, les géosciences et les technologies associées ont considérablement évolué, de même que la demande sociétale vis-à-vis de la gestion du sous-sol et de ses ressources.
Ce numéro intègre de nombreuses contributions extérieures, dont celles de Bernard Tardieu, vice-président du pôle énergies à l’Académie des technologies, Jean Jouzel, directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Nicolas Arnaud, directeur de l’Institut national des sciences de l’Univers (INSU-CNRS) ou encore Bertrand Braunschweig, directeur du plan national de recherche en intelligence artificielle (INRIA).
