Le BRGM réalise, en appui des politiques du ministère de la Transition écologique, de nombreux travaux qui lient la géologie et la biodiversité.
7 avril 2022
Claire de Kermadec, Chef de projet connaissance au Ministère de la Transition Écologique.

Claire de Kermadec, Chef de projet connaissance au Ministère de la Transition Écologique, Direction de l’Eau et de la Biodiversité, sous-direction de la Protection et de la Restauration des écosystèmes terrestres, bureau de la Politique de la biodiversité (DGALN).

© Ministère de la Transition écologique

Interview de Claire de Kermadec, chef de projet connaissance au ministère de la Transition écologique (DGALN - Direction de l’Eau et de la Biodiversité, sous-direction de la Protection et de la Restauration des écosystèmes terrestres, bureau de la Politique de la biodiversité).

Quel peut être le rôle du BRGM dans un projet sur la biodiversité ?

Claire de Kermadec : Nous connaissons bien les liens qui existent entre la géologie et la biodiversité et leurs interdépendances, la géologie façonne nos paysages et les écosystèmes qu’ils recouvrent. Le rôle du BRGM est donc majeur car il détient un grand nombre de données de géologie et une expertise unique sans laquelle il serait difficile de l’exploiter. Il est d’ailleurs un acteur essentiel au pilotage de l’inventaire national du patrimoine géologique.

Quel a été son rôle en particulier dans le programme de cartographie des habitats naturels ?

C.K. : Avec le projet Carhab, lancé par le ministère de la Transition écologique, nous créons une cartographie nationale des habitats naturels et semi-naturels permettant d’alerter sur les enjeux de biodiversité et de guider les politiques publiques en matière d’aménagement du territoire.

Les données géologiques détenues par le BRGM sont également très précieuses au programme Carhab : la méthodologie s’attache à modéliser, à l’aide des données disponibles, les habitats naturels. Nous nous sommes rapidement rendu compte que les données géologiques jouaient un rôle prédominant pour la qualité de cette modélisation. Grâce à elles nous étions bien plus précis sur l’identification des habitats naturels ! Le BRGM nous a donc accompagné pour améliorer notre méthodologie et in fine la qualité des résultats.

Quel bilan pour cette collaboration ?

C.K. : Un bilan très positif ! Opérateur historique et très compétent des géosciences, le BRGM s’est révélé un maillon fort du programme ! Il met à disposition ses données, mais aussi et surtout son expertise pour les valoriser.

Dans ce projet novateur au plan européen, tant au plan technique que sur l’échelle et la mise en œuvre au plan national, le BRGM a aussi été un précieux partenaire force de proposition. Il a été moteur pour continuer ce travail sur les Outre-mer et la frange littorale de la Guyane alors même que le programme Carhab n’est encore qu’à ses débuts sur ces territoires.