Colas Environnement, société d’ingénierie et de travaux de dépollution a fait appel au BRGM pour ses compétences, notamment au niveau du traitement des polluants émergents, via le projet Concerto.
7 avril 2022
Arnault Perrault, directeur de Colas Environnement.

Arnault Perrault, directeur de Colas Environnement.

© Colas Environnement

Interview d'Arnault Perrault, directeur de Colas Environnement.

Quelques mots sur Colas Environnement et vos enjeux en R&D ?

Arnault Perrault : Filiale du géant du BTP Colas, Colas Environnement est une société d’ingénierie et de travaux de dépollution d’une soixantaine de collaborateurs, dans un secteur de niche mais qui est d’une importance capitale, puisque nous dépolluons les sols, les nappes phréatiques… Colas Environnement participe aussi à la reconversion des friches industrielles, dans le cadre de leur revitalisation pour permettre un nouvel usage, en phase avec l’objectif gouvernemental du « zéro artificialisation nette » en 2050.

Nous faisons face notamment à deux enjeux qui mobilisent nos efforts de R&D. L’optimisation de nos techniques pour augmenter notre compétitivité et baisser les coûts de traitement des friches, en particulier touchées par les hydrocarbures lourds. Et les polluants d’intérêt émergent et notamment les PFAS, des substances organiques de synthèse utilisées à des fins domestiques ou industrielles.

Pourquoi cette collaboration avec le BRGM ?

A.P. : Pour répondre à ce double axe de recherche, le BRGM possède une palette de compétences suffisamment large, qui a permis de traiter les deux problématiques au sein du projet Concerto.

Nous avons déjà appris à nous connaître lors du projet BIOXYVAL (de 2017 à 2020) sur des solutions de gestion de pollutions complexes de friches industrielles puis sur MOBILMOUSSE dont l’objet est l’amélioration de la récupération des surnageants.

Quel bilan peut-on tirer ?

A.P. : Nous travaillons en totale complémentarité : nous connaissons les marchés, le BRGM a l’expertise. Chacun apporte ses moyens financiers, humains et techniques. Il faut bien sûr citer la plateforme de recherche plurimétrique (PPM) du BRGM qui est un vrai atout. Ces moyens sont complétés par des financements publics et/ou industriels.

Référence scientifique sur les sites et sols pollués, le BRGM fait preuve d’une grande agilité en ayant la capacité de mobiliser très rapidement des experts dans de nombreux domaines transverses (biologie, hydrogéologie, chimie…). C’est un accélérateur de recherche pour Colas Environnement. 

Ce partenariat est l’un des éléments qui permet à COLAS Environnement de rester à la pointe sur le marché de la dépollution in situ (sans excaver, à l’aide de puits généralement) et sur site (les matériaux sont excavés et traités sur le site), et ce grâce à la synergie entre l’expertise des chercheurs du BRGM et l’excellence opérationnelle de COLAS Environnement. 

Un brevet concernant l’amélioration des biotertres, développé conjointement par le BRGM et COLAS, est en cours de dépôt. Et surtout, concernant les PFAS, la collaboration nous permet d’accéder à l’important projet européen Green Deal PROMISCES sur le développement de solutions innovantes pour éliminer les polluants persistants de l’environnement.