Nappes phréatiques sous haute surveillance

Le BRGM assure la surveillance du niveau des nappes phréatiques grâce au réseau piézométrique. 52 piézomètres, qui permettent de sonder la profondeur des nappes, sont installés en Bretagne.

© BRGM / MEDDE

-Flora est hydrogéologue pour le Bureau de Recherches Géologiques et Minières de Rennes. Elle est en charge du suivi des nappes phréatiques sur la région Bretagne. Véritable réserve qui réalimente les cours d'eau en période de sécheresse, ces nappes sont précieuses, mais pas intarissables. 

- De nombreux forages sont utilisés pour l'alimentation en eau potable, mais aussi pour l'irrigation. En Bretagne, depuis le début des années 70, de nouvelles méthodes de foration sont apparues pour permettre d'avoir accès à ces eaux souterraines. Elles sont de plus en plus pompées, alors qu'avant on privilégiait les cours d'eau. 

- Aujourd'hui, la jeune femme est en mission de contrôle dans la région de Brest. Elle doit vérifier que ce piézomètre est en bon état de marche. 

- C'est la mesure automatique. -7,96 m. Ensuite... Ca, c'est la mesure automatique, qui est reliée au capteur, qui est dans le forage, qui nous donne la profondeur de la nappe. Elle est à 7,96 m. Ca correspond à ce qu'on avait quand on a descendu la sonde manuelle. On vérifie qu'il n'y a pas de dérive de notre enregistreur. 

- Un piézomètre est une sorte de forage. Certains peuvent descendre jusqu'à 30 m sous terre. Ils servent exclusivement à sonder la profondeur des nappes phréatiques. En Bretagne, il y en a 52, dont 16 sur le seul Finistère. 

- A l'intérieur du forage, vous avez un flotteur, qui est au niveau de la nappe, avec un lest. Quand le niveau de la nappe descend, le flotteur descend avec. Il enregistre une mesure sur l'appareil. 

- Les données de chaque piézomètre sont télétransmises au bureau de Rennes via un modem intégré dans ce boîtier étanche. Consultables tous les jours, elles permettent un suivi au plus près des précieuses nappes. 

- Cette surveillance permet de prévoir le niveau des nappes, de voir si on est dans un état plutôt critique avec un niveau très bas et de pouvoir prendre des mesures éventuelles de restriction des usages et toutes les mesures de gestion en cas de niveau bas. 

- Ce suivi est capital pour une gestion optimale de la ressource. Chaque année, le BRGM de Rennes émet, en moyenne, 6 bulletins à destination des préfectures et communes.