Le programme OneWater, co-piloté par le BRGM avec le CNRS et INRAE, a été retenu par l'État parmi les Programmes et équipements prioritaires de recherche, avec une demande d’aide initiale de 53M€.
28 septembre 2021
Logos du Programme d’investissements d’avenir et du plan France Relance

Logos du Programme d’investissements d’avenir et du plan France Relance.

© Gouvernement

Les résultats de la première vague de l’appel "Programmes et équipements prioritaires de recherche" (PEPR), publié dans le cadre du quatrième Programme d’investissements d’avenir (PIA4) et du plan France Relance, ont été annoncés le 23 septembre 2021 par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement, et Thierry Damerval, président directeur général de l’Agence nationale de Recherche.

Le programme OneWater fait partie des 4 PEPR exploratoires retenus par le gouvernement

Parmi les 4 PEPR exploratoires sélectionnés sur proposition du jury international, le programme "OneWater - Eau Bien Commun" est co-piloté par le BRGM, avec le CNRS et INRAE. Dominique Darmendrail, directrice du programme "Eaux souterraines et changement global", est responsable du programme OneWater pour le BRGM.

L’amplification des extrêmes hydrologiques, du fait du changement global, est un défi majeur de nos sociétés au 21ème siècle qui nécessite d’agir à tous les niveaux. L’eau est un bien commun indispensable à la vie et au développement socio-économique.

La France a été pionnière dans le monde pour la mise en place d’une gouvernance de l’eau par bassin hydrographique, mais le postulat que tout pouvait être résolu à l’échelle du bassin s’érode. Le global rattrape le local et de nouveaux questionnements apparaissent. Ces défis doivent être pris en charge par des approches plus intégrées, systémiques, multi-acteurs pour co-construire des solutions adaptées à des réalités contrastées.

Outre les trois organismes pilotes (CNRS, BRGM et INRAE), le programme OneWater - Eau Bien Commun s’appuie également sur plusieurs partenaires : Ifremer IRD, Météo-France, Université de Bordeaux, Université de Lyon 1, Université de Montpellier (I-Site MUSE), Université de Grenoble-Alpes, Université de Rennes 1, Université de Strasbourg, Université de Toulouse Midi-Pyrénées.

La rivière des Jonquilles, Corrèze

6 défis scientifiques et techniques

Sur une période de 10 ans, le programme OneWater s’organise en 6 grands défis scientifiques et techniques :

  1. Anticiper l’évolution de la ressource en eau pour permettre l’adaptation.
  2. Développer une "empreinte eau" des processus environnementaux et des activités humaines.
  3. Développer l’eau comme sentinelle de la santé de l’environnement et des sociétés humaines le long du continuum terre-mer.
  4. Proposer des solutions pour promouvoir l’adaptabilité et la résilience des socio-hydrosystèmes.
  5. Accompagner la transition vers une nouvelle gouvernance des ressources pour une société durable et résiliente.
  6. Partager les données sur l’eau pour la connaissance et l’action.

Deux autres propositions de PEPR pour la 2ème vague de l’appel

Le BRGM a également déposé deux autres propositions de PEPR :

  • SOUSSOL (Sous-sol bien commun) avec le CNRS,
  • IRIMA sur les risques naturels et technologiques, copiloté par le CNRS et l’université Grenoble-Alpes.

Ces deux dossiers sont invités à soumettre des versions amendées début 2022 pour la 2ème vague de l’appel "Programmes et équipements prioritaires de recherche".

Les Programmes et équipements prioritaires de recherche : construire ou consolider un leadership français dans des domaines scientifiques prioritaires

L’action "Programmes et équipements prioritaires de recherche" (PEPR) du quatrième Programme d’investissements d’avenir (PIA4) vise à construire ou consolider un leadership français dans des domaines scientifiques considérés comme prioritaires aux niveaux national ou européen et liés ou susceptibles d’être liés à une transformation de grande ampleur, qu’elle soit technologique, économique, sociétale, sanitaire, environnementale, etc.

D’une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans et d’un montant moyen de 50 M€, un PEPR est un programme d’ampleur nationale visant à structurer et à consolider la communauté scientifique dans un domaine scientifique ou technologique spécifique et à faire émerger de nouvelles compétences.

Un ou plusieurs pilotes scientifiques ont pour mission, pour chaque programme, d’identifier, de mobiliser et d’embarquer les communautés concernées par les thématiques retenues et d’en animer la coordination scientifique grâce à des financements d’équipements, de moyens humains ou de fonctionnement des équipes. Au-delà des pilotes scientifiques et des partenaires institutionnels qui s’assureront de la qualité et de l’ambition des projets, un PEPR s’adresse donc à tous les acteurs de la recherche.

Les PEPR exploratoires, pour structurer des secteurs scientifiques en émergence

Les PEPR exploratoires visent des secteurs scientifiques ou technologiques en émergence, avec des travaux de recherche dont les domaines d’application peuvent, pour certains, relever encore d’hypothèses de travail. Il s’agit d’explorer des champs scientifiques dont les retombées espérées peuvent être multiples.

L’Etat souhaite identifier et structurer ces communautés afin de pouvoir inscrire ces thématiques, si cela s’avère pertinent dans quelques années, dans de nouvelles stratégies nationales.

Sur un total de 67 lettres d’intention déposées dans le cadre de la première vague, 20 ont été présélectionnées en juin 2021 et 19 ont déposé un dossier complet en juillet 2021. Ce sont finalement 4 programmes qui sont retenus par l’État, sur proposition du jury international, pour un montant total de près de 200 M€.