Production de chaleur, de froid, d’électricité, et même extraction de lithium : nous avons résumé pour vous les différents usages de la géothermie.
Découvrez ci-dessous une infographie issue de la revue Géosciences n°27, parue en septembre 2023, qui fait le point sur ce sujet.
3 octobre 2023

La géothermie est la technologie qui permet de capter l’énergie disponible sous la surface de la terre.

La température du sous-sol augmente avec la profondeur. C’est ce que l’on appelle le gradient géothermal. En moyenne en France hexagonale, la hausse est de 3,3°C par 100 mètres.

La géothermie profonde permet de produire, de façon durable, de la chaleur pour alimenter directement des réseaux de chaleur, des procédés industriels ou agricoles. Très schématiquement, on capte à 2000 m de profondeur, dans le Bassin parisien par exemple, une chaleur d’environ 80°C. Dans certains contextes géologiques (fossés d’effondrement, zones volcaniques), elle peut aussi permettre de produire de l’électricité.

Dans les premiers 200 m de profondeur, on utilise l’inertie des températures du sous-sol pour produire du chaud et du froid, valorisés à l’aide d’une pompe à chaleur. C’est ce que l’on appelle la géothermie de surface. Elle peut être valorisée à une échelle allant de la maison individuelle à l’éco-quartier pour chauffer et rafraîchir, mais aussi à des fins agricoles ou industrielles.

Infographie "Quelle géothermie pour quels usages ?", issue de la revue Géosciences n°27, parue en septembre 2023.

Infographie "Quelle géothermie pour quels usages ?", issue de la revue Géosciences n°27, parue en septembre 2023.

© BRGM

  • Chaleur / eau chaude en réseau : le niveau élevé de la température de l’eau permet son utilisation directe pour alimenter les réseaux de chaleur (géothermie basse énergie).
  • Chaud / froid à usages agricoles et industriels : l'eau géothermale peut être utilisée, avec ou sans pompe à chaleur, pour le chauffage et la climatisation de serres agricoles, pisciculture, usages industriels (géothermie basse et très basse énergie).
  • Chaud / froid / eau chaude sanitaire à usages domestiques et tertiaires : les pompes à chaleur géothermiques sur aquifères superficiels ou sur sondes permettent le chauffage, le refroidissement, la production d’eau chaude pour des immeubles, des bâtiments tertiaires et des maisons (géothermie très basse énergie).
  • Électricité / chaleur / lithium : la température des milieux fissurés à grande profondeur permet de produire de la chaleur et/ou de l’électricité. Dans certains territoires, du lithium peut être extrait des saumures géothermales (géothermie moyenne et haute énergie).
  • Électricité : l'eau est captée à haute température, souvent sous forme de vapeur, pour la production d’électricité (géothermie haute énergie).
Couverture et extrait du numéro 27 de la revue Géosciences.

Couverture et extrait du numéro 27 de la revue Géosciences.

© BRGM

Géosciences n°27 : Transition énergétique, les solutions du sous-sol

Géothermie, stockage de CO2 ou de chaleur, accès aux ressources minérales… le numéro 27 de la revue Géosciences se penche sur le potentiel du sous-sol pour la transition énergétique.

Associer le sous-sol à la transition énergétique peut sembler incongru. On pensera plus spontanément aux éoliennes, aux panneaux photovoltaïques ou éventuellement aux barrages hydroélectriques et aux centrales nucléaires. Et pourtant, la transition énergétique et écologique qui va nous amener progressivement à développer les énergies décarbonées va requérir de faire appel de manière croissante aux ressources et potentiels du sous-sol.

Le numéro 27 de la revue Géosciences du BRGM explore les solutions issues du sous-sol : géothermie, stockage de CO2, stockage de chaleur, hybridation de ces différentes solutions et des autres énergies renouvelables. Il aborde également l’accès aux ressources minérales, indispensables à la réussite de la transition énergétique.