Coordonné par le BRGM, PanAfGeo a réuni 10 services géologiques européens et leurs homologues africains durant 3 ans, pour former à la connaissance du sous-sol 1074 géoscientifiques issus de 49 pays africains. Les 24 et 25 octobre, Dar es Salam (Tanzanie) a accueilli la réunion finale du plus grand programme de formation en géosciences d’Afrique, en présence d’instances internationales, de ministres et de représentants des nations européennes et africaines participantes.
23 octobre 2019
PanAfGeo a permis de former 1074 géoscientifiques issus de 49 pays africains

PanAfGeo a permis de former 1074 géoscientifiques issus de 49 pays africains. 

© BRGM 

L’Afrique est un continent au potentiel minier parmi les plus importants au monde, mais qui demeure encore sous-exploré. Le renforcement des capacités scientifiques des services géologiques africains est une priorité des États européens et africains afin d’améliorer la gouvernance du secteur minier et assurer un déploiement plus équilibré des richesses liées à l’exploitation des ressources minérales. C’est l’objet de PanAfGeo, le plus important programme de formation en géosciences jamais entrepris sur ce continent. 

Lancé en décembre 2016, cofinancé par l’Union européenne et 12 services géologiques européens à hauteur de 10,3 millions d’euros, PanAfGeo a pour ambition de former les personnels scientifiques des services géologiques africains, et de renforcer les liens avec les services géologiques européens. Ce projet de coopération a développé 7 modules de formation : la cartographie géologique, l’inventaire du potentiel en ressources minérales, la mine artisanale, la gestion environnementale des mines, les risques naturels, mais aussi la sensibilisation au patrimoine géologique, la gestion de l’information géoscientifique et sa promotion. 

Gorges de Todra, Maroc

Chiffres clés

  • 1074.00
    géoscientifiques formés

  • 49.00
    pays africains

  • 7.00
    modules de formation

  • 10.30
    millions d’euros

Principal service géologique européen, le BRGM a coordonné ce vaste projet. Au total, 1074 personnes ont été formées. Elles sont originaires de la quasi-totalité des pays d’Afrique. Le BRGM a directement participé à la formation des cadres africains en cartographie géologique, en ressources minérales, au patrimoine géologique, à la mine artisanale et à la gestion des données géoscientifiques. 

Les 24 et 25 octobre, à Dar es Salam (Tanzanie), PanAfGeo a réuni les participants pour sa réunion de clôture, ainsi que des représentants de l’Union européenne et de diverses instances internationales. À cette occasion a été présenté un bilan complet des trois années du programme. Ce retour d’expérience a servi de base à la réflexion sur une possible seconde phase du programme. 

La formation internationale au BRGM 

Le BRGM a une longue expérience dans la formation à l’international. Depuis plusieurs décennies, l’établissement basé à Orléans fait bénéficier aux géologues de différents pays de son savoir-faire lors des missions qu’il réalise à l’étranger. Une spécificité par rapport à d’autres services géologiques qui l’a vu très tôt bénéficier d’un réseau international renforcé. Depuis les années 80, le BRGM intègre très souvent un volet formation dans ses projets à l’étranger. La demande est forte. Tandis que les géosciences sont de plus en plus sollicitées pour répondre aux enjeux environnementaux, comme l’accès à l’eau potable ou la sécurisation de l’approvisionnement en matières premières, beaucoup de pays sont confrontés à un important déficit de personnels qualifiés, notamment en Afrique. Si le BRGM est particulièrement présent sur ce continent avec la cartographie géologique, la prospection des ressources minérales ou la gestion environnementale de l’activité minière, il a également formé des agents aux risques naturels dans les Caraïbes ou encore à l’hydrogéologie au Proche et Moyen-Orient. La formation passe également par des projets de recherche sur tous les continents avec des collaborations scientifiques et l’encadrement de thèses.