Entre 2005 et 2010, à la tête d’un consortium international, le BRGM a piloté au Gabon un grand projet d’inventaire minier, de cartographie géologique et de formation.
1 août 2012
Prospection géologique au Gabon

Prospection géologique au Gabon. Ici, affleurement de dolomies Néoprotérozoïques le long de la Ngounié.

© BRGM - D. Thiéblemont

Pour doter le Gabon d’une base de données géologiques et minières fiable, le BRGM est intervenu dans le cadre de SYSMIN (8e Fonds européen de développement), à la tête d’un consortium international, aux côtés du Council for geosciences (Afrique du Sud), du Musée Royal de l’Afrique Centrale (Belgique) et de Sander Geophysics (Canada).

Une base de données géologiques et minières fiable

Le projet, en quatre volets, incluait un inventaire minier sur près de 10 % du territoire. Sept zones soigneusement sélectionnées ont fait l’objet d’une prospection stratégique "large maille" conduisant au prélèvement et à l’analyse de 25 000 échantillons. Quarante et une cibles ont ensuite été retenues pour une exploration tactique, avec prélèvement d’échantillons de sols à une maille de 200 x 200 mètres. Ce sont au final trente-huit sites intéressants, essentiellement pour l’or, qui ont été découverts.

Carte géologique nationale du Gabon

3eme édition de la carte géologique nationale du Gabon à l'échelle 1/1 000 000.

© BRGM

Etablir la carte géologique du Gabon

Un autre gros volet portait sur la carte géologique, avec pour objectif la couverture à l’échelle 1/200 000 de la moitié du territoire. Ce travail a permis la production de dix cartes complétées par une synthèse nationale à l’échelle du 1 / 1 000 000, intégrant les ressources minérales. Une lithothèque de 6 000 échantillons a aussi été constituée.

La cartographie géologique a bénéficié de l’apport de la géophysique aéroportée, avec le retraitement d’un lever de 1982 couvrant l’ensemble du Gabon et des acquisitions nouvelles.

Enfin, une carte des ressources en matériaux et minéraux industriels a été établie, le Gabon connaissant en effet des problèmes d’approvisionnement en sable et ciment. Toutes ces données, stockées et valorisées au sein d’un Système d’information géographique, sont aujourd’hui gérées par les géologues gabonais, étroitement associés à la mise en place de l’infrastructure informatique et formés à son exploitation durable.