Le projet Closurematic, lancé pour trois ans en février 2018, a pour objectif d'améliorer la fermeture de mines grâce aux outils numériques.

9 avril 2018
Réhabilitation de résidus miniers à Pontgibaud

Réhabilitation de résidus miniers (Pontgibaud, Puy-de-Dôme, 2014). 

© BRGM - Arnaud Pidon 

Les projets miniers sont uniques au point de vue industriel du fait de leur durée de vie nécessairement limitée. 

La fermeture des mines est un processus clé dans l'industrie minière en Europe. Du fait de leur implantation dans des zones densément peuplées, tout projet minier exige l'excellence en matière de gestion environnementale. La fermeture et la période après-mine sont d'une importance cruciale pour réduire les impacts environnementaux de l'activité minière. Les phases après-mine offrent de nombreuses opportunités pour générer des bénéfices durables des activités minières d'une région, à condition que l'arrêt des mines soit correctement planifié et géré. 

L'après-mine est un processus long et continu qui se prépare dès la planification d'un projet minier. La fermeture progressive avec réduction progressive des risques et des incertitudes constitue aujourd'hui la norme dans le secteur pour obtenir les meilleurs résultats. Cela présente un défi considérable pour la gestion du fait des complexités, des incertitudes et du grand nombre de parties prenantes internes et externes. Les engagements financiers sont tout aussi considérables. Dans la plupart des cas, les autorités en charge de la police des mines et de l'environnement exigent des plans de fermeture. 

Du fait de la complexité des fermetures de mine et des engagements de longue durée qu'elles impliquent, les plans statiques sont peu adaptés aux pratiques actuelles de fermeture progressive. Celles-ci entraînent le besoin d'outils numériques capables d'appuyer la planification, l'exécution, le suivi et la communication tout au long du processus et de gérer les données et la documentation qu'il génère. 

Un nouveau projet innovant pour le secteur des matières premières 

EIT RawMaterials et ses partenaires GTK, BRGM et DMT, associés à M-solutions et Hannukainen Mining, ont obtenu un financement pour leur projet innovant de développement d'outils numériques à l'appui du processus de fermeture de mine et de sa gestion. 

Le projet Closurematic, lancé pour trois ans en février 2018 à Kuopio en Finlande, a pour objectif d'améliorer la fermeture de mines grâce aux outils numériques. Le projet vise à créer un système de modèles associé à des conseils pour la préparation de plans de fermeture tout au long des différentes étapes opérationnelles, à un soutien technique contextuel pour résoudre les problèmes de fermeture, à des fonctionnalités de gestion et de capitalisation de données et des outils de suivi et de gestion du processus de fermeture. 

Le projet est coordonné par le service géologique finlandais (GTK). Les autres partenaires sont le service géologique français (BRGM), le groupe d'ingénierie DMT (affilié au Groupe TÜV Nord), M-Solutions Oy et Hannukainen Mining Oy. 

Initié et financé par l'EIT (Institut européen pour l'innovation et le technologie), un organe de l'Union européenne, EIT RawMaterials est le consortium le plus vaste et dynamique dans le secteur mondial des matières premières. Le consortium a pour mission de faire du secteur des matières première un moteur de la croissance européenne grâce à une compétitivité et une attractivité dynamisée par des technologies de rupture. EIT RawMaterials regroupe plus de 120 partenaires – institutions universitaires et de recherche et entreprises – issus de plus de 20 pays européens.