Les conditions d’une importante sécheresse semblent être réunies en France, où les réserves en eau souterraine montrent notamment d’importants déficits sur une large partie du territoire. 
9 juillet 2019
Eau de source.

Eau de source. 

© Adobestock - mirkograul 

L’année 2019 sera-t-elle marquée par une sécheresse aussi sévère qu’en 2018, où les niveaux d’eau souterraine très bas furent comparables à ceux de l’année 1976 ?

Les météorologues prédisent des températures plus chaudes que la normale pour la période de juin à août en Europe et France métropolitaine, comme a pu en témoigner le récent épisode caniculaire. Les pluies hivernales n’ont vraiment pas été abondantes, tout particulièrement du sud-ouest au nord-est ainsi que de la Normandie au Pas-de-Calais. 

Le cumul des précipitations efficaces – comprendre celles qui vont participer à la recharge des aquifères, ces réservoirs naturels en eaux souterraines situés dans le sous-sol – pour la période septembre-décembre 2018 est resté essentiellement déficitaire pour les régions mentionnées plus haut ; le déficit y a été de 25 à 50% (jusqu’à 75% localement), à l’exception du pourtour méditerranéen et de la Haute Corse. Ici, il est excédentaire pour la même période de 50% par rapport à la normale inter-annuelle des précipitations efficaces (au regard de la période de référence 1981-2010).