L’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (OCNA) a publié les résultats de la cartographie de l’aléa recul du trait de côte à l’échéance 2050 en Charente-Maritime, réalisée dans le cadre de l’actualisation de la sensibilité régionale à l’érosion côtière.
15 septembre 2022
Falaises de l’Île Madame (Port-des-Barques, Charente-Maritime, 2021).

Falaises de l’Île Madame (Port-des-Barques, Charente-Maritime, 2021). 

© BRGM - Nicolas Bernon

Le besoin

La caractérisation de l’aléa recul du trait de côte à l’échéance 2050 en Charente-Maritime s’inscrit dans le projet d’actualisation du diagnostic régional de sensibilité à l’érosion côtière, engagé par les partenaires de l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (OCNA) et les membres du GIP Littoral en Nouvelle-Aquitaine. Le projet, piloté par le GIP Littoral, est composé de deux volets : la caractérisation de l’aléa recul du trait de côte à l’échéance 2050, produite par l’OCNA, et l’analyse de la sensibilité des enjeux à ce phénomène, réalisée par le GIP Littoral. L’objectif final est de fournir un diagnostic régional homogène à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine et d’identifier les secteurs les plus sensibles à l’érosion côtière en Charente-Maritime.

Schéma conceptuel de la méthode mise en œuvre pour caractériser l'aléa recul du trait de côte en Charente-Maritime à l’échéance 2050.

Schéma conceptuel de la méthode mise en œuvre pour caractériser l'aléa recul du trait de côte en Charente-Maritime à l’échéance 2050.

© Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine

Les résultats

Le littoral de Charente-Maritime dispose d’une grande richesse environnementale, héritée de son histoire géologique, mais aussi de l’expression variable des forçages météo-marins responsables de son évolution actuelle. Il comprend dix environnements littoraux distincts au droit des 419 kilomètres de côte étudiés, chacun de ces environnements possédant sa propre dynamique d’évolution, de par sa nature, mais aussi en fonction de sa localisation sur le littoral du département.

Sur les 55 % du littoral charentais artificialisé par des ouvrages se substituant au trait de côte (soit 230 km), 136 km ont été identifiés comme pérennes à l’échéance 2050, sur la base de critères partagés avec le comité technique de l’étude. Pour les 2/3 du littoral départemental ainsi sujets à évolution, la caractérisation de l’aléa recul du trait de côte a été définie en très grande majorité à partir des études et données existantes. Elle a conduit à identifier, à l’échelle du département et à l’échéance 2050, une exposition à l’aléa recul du trait de côte pour :

  • Près de 1 000 hectares de terrain, soit plus de 912 terrains de football.
  • 239 km de linéaire côtier, soit 57 % du littoral charentais.

Une analyse à l’échelle des intercommunalités témoigne d’une exposition contrastée des différents territoires, en termes d’ampleur mais aussi de manifestation de l’aléa recul du trait de côte (recul moyen annuel, recul lié à un évènement majeur).

Valeurs des composantes de l’aléa « recule du trait de côte » (Tx et Lmax) sur le littoral du département de Charente-Maritime.

Valeurs des composantes de l’aléa « recule du trait de côte » (Tx et Lmax) sur le littoral du département de Charente-Maritime.

© Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine

L’utilisation

Les résultats de cette étude servent de base au GIP Littoral en Nouvelle-Aquitaine pour mener le second volet du projet d’actualisation du diagnostic régional de la sensibilité à l’érosion côtière, relatif à l’analyse des enjeux. Ils alimentent également les réflexions en cours ou à venir quant à la gestion du risque de recul du trait de côte en Charente-Maritime, comme la définition de stratégies locales de gestion de la bande côtière, ou encore l’élaboration de projets d’aménagement durable du littoral.

Les partenaires

  • GIP Littoral en Nouvelle-Aquitaine
  • Comité technique du projet : GIP Littoral en Nouvelle-Aquitaine, services de l’État en Nouvelle-Aquitaine, Région Nouvelle-Aquitaine, Département de la Charente-Maritime, Communautés de communes et d’agglomération littorales de Charente-Maritime, Conservatoire du littoral, Cerema, Universités de Bordeaux et de La Rochelle, CNRS
  • Partenaires de l’Observatoire de la côte de Nouvelle Aquitaine : Union Européenne (FEDER), État, Région Nouvelle-Aquitaine, Départements de la Charente-Maritime, de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon (SIBA), Office National des Forêts (ONF)