Ecart des niveaux piézométriques mensuels moyens (m) pour trois périodes (horizons proche, moyen et lointain) par rapport à la période de référence 1981-2010 (en haut, projection contrastée avec un climat chaud et sec et en bas projection médiane avec un climat aux évolutions limitées) - RCP85.
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Le besoin
Le changement climatique impacte le cycle de l’eau et les réserves en eau. Du fait des pressions exercées et du contexte hydrogéologique, les ressources en eau du bassin versant de la Somme, aussi bien superficielles que souterraines, apparaissent particulièrement vulnérables vis-à-vis du changement climatique, dont les impacts quantitatifs sont estimés à l’aide du modèle hydrogéologique de la Somme, développé par le BRGM depuis 2000.
Les résultats
Les forçages climatiques ont été choisis depuis le portail DRIAS, qui met à disposition, sous différentes formes graphiques ou numériques, des projections climatiques régionalisées réalisées dans les laboratoires français de modélisation du climat (IPSL, CERFACS, CNRM). Du fait des incertitudes des modèles climatiques sur les précipitations, une approche narrative a été adoptée, en considérant deux projections contrastées (un climat chaud et sec et un climat médian aux évolutions limitées).
La tendance générale des anomalies moyennes piézométriques et des débits moyens suggère que l’horizon proche (jusqu’en 2040) est un peu plus humide, l’horizon moyen (2041-2070) présente des anomalies sèches qui s’accentuent, ou au contraire s’inversent, à l’horizon lointain (2071-2100) selon la projection : la projection contrastée montre des anomalies sèches marquées sur l’ensemble du bassin tandis que la projection médiane montre des anomalies plutôt humides.
Les prélèvements actuels, propagés dans les scenarios futurs, indiquent que ceux-ci exacerbent les étiages et les sécheresses. Les tensions sur la ressource sont grandes sur certaines unités de gestion du bassin intensifiant les conflits d’usage (Irrigation, alimentation en eau potable, industrie) en contexte de changement climatique.
En ce qui concerne les évènements extrêmes (basses et hautes-eaux hydrogéologiques), à partir de l’horizon moyen, les épisodes de basses-eaux/hautes eaux, étiages/débits maximums sont plus fréquents, plus longs, plus intenses que sur la période actuelle. Cela revient à dire que les extrêmes d’aujourd’hui constitueront les normales de demain.
Enfin, la mise en œuvre de scénarios de réduction de prélèvements (Plan national Eau) a montré qu’un maintien de la ressource en eau dans son état actuel était possible à l’horizon proche. Toutefois des réductions supplémentaires seront nécessaires dès l’horizon 2040 et au-delà pour préserver l’hydrosystème.
Illustration de la tendance des déclenchements des seuils d’alerte Sécheresse sur l’unité de gestion de l’Avre à Moreuil (80) pour une projection climatique médiane.
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L’utilisation
Les tendances exprimées dans les résultats de cette étude permettront aux acteurs du territoire de s’appuyer sur des informations concrètes dans leurs choix d’orientations de gestion de la ressource en eau. Les résultats obtenus contribuent également à l’estimation des volumes prélevables sur le bassin.
Les partenaires
- Etablissement Public Territorial de Bassin Somme (AMEVA)
- SAGE Haute Somme, SAGE Somme Aval et cours d’eau côtiers
- Agence de l’Eau Artois-Picardie
- FEDER
