Avec de nombreux travaux, le DPSM a connu une année 2021 record en termes d’activité de mise en sécurité. Exemple de travaux réalisés en urgence, avec la sécurisation d’un fontis à Saint-Étienne.
7 avril 2022

Une mission d'urgence traitée en moins de deux mois

Parmi ses missions, et au cœur de son métier, le BRGM, gestionnaire pour le compte de l’État des sites miniers en France, traite via le DPSM (Département prévention et sécurité minière du BRGM) les risques engendrés par les anciennes mines. En 2021, il a ainsi procédé en urgence à la mise en sécurité d'un bâtiment commercial et de ses abords, menacés par un fontis d'origine minière. Rappelons qu’un fontis est un effondrement soudain et très localisé du sol, qui forme un entonnoir suite à l’éboulement des terrains situés au-dessus d’un vide. C’est ce qui s’est produit dans la nuit du 2 au 3 mars 2021, sous un bâtiment commercial situé à Saint-Étienne (Loire). Un fontis d'origine minière de près de 1 000 m3 est apparu en pleine nuit, lié à l'effondrement d'une galerie minière non répertoriée, à moins de 20 m de profondeur.

On le sait, la ville de Saint-Étienne est fortement minée, c’est même la ville de France de plus de 150 000 habitants la plus concernée par les vides miniers, suite à l’exploitation ancienne du charbon (19e siècle) et à une cité qui s’est construite en même temps que les mines. Un plan de prévention des risques miniers, établi par Géodéris, localise bien ces risques. Des événements très rares comme ici peuvent néanmoins se produire, car le plan ne couvre pas l’exhaustivité des galeries.

Ce projet est emblématique d'un volet de la mission du DPSM : la mise en sécurité d’un ancien site minier, en situation d’urgence avec des menaces sur les personnes et/ou les biens. Fort heureusement, le cratère s’est formé en pleine nuit, mais il aurait pu provoquer un drame humain. L'édifice comprenant trois magasins a d’ailleurs été gravement endommagé, avec l’effondrement partiel de la toiture et un début de basculement du mur d'enceinte. Les travaux menés par le BRGM ont démarré deux semaines après l’événement : mise en place d'un étaiement, comblement du cratère par un bouchon de 800 m3 de béton, reconstitution de l'assise du dallage et réfection des réseaux enterrés, des espaces verts et du parking. Un chantier qui s’est achevé fin avril 2021 avec un peu d'avance sur le planning prévisionnel, soit moins de 2 mois après la survenance du sinistre !

Parmi les leçons à tirer : la grande réactivité du BRGM, une mise en sécurité efficace et des mesures de conservation, et enfin une bonne coordination entre le DPSM, Géodéris et les services de l’État.