Enjeux du projet
L’extraction du charbon a pris une importance croissante au cours de la révolution industrielle des 19e et 20e siècles, lorsque la demande de combustibles fossiles pour produire de l’électricité, chauffer les bâtiments et alimenter les machines à vapeur a augmenté. Il existe environ 50 régions minières en Europe, les plus actives étant en Allemagne et en Pologne. Bien que l’extraction de charbon ait diminué d’environ 3% par an au cours de la dernière décennie, en 2020, environ 480 millions de tonnes ont été extraites et l’industrie du charbon aurait employé jusqu’à 185 000 personnes.
Les institutions européennes ont pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030. Il est prévu qu’en 2050, l’Europe devienne neutre sur le plan climatique. C’est l’un des objectifs cruciaux de l’Union européenne qui est présenté dans le Pacte vert pour l’Europe. Dans ce cadre, l’Europe vise à sortir du charbon et à réduire de deux tiers les centrales électriques alimentées au charbon avant 2030.
Le projet REECOL, coordonné par Poltegor (Pologne), a pour objectif général de s’appuyer sur les connaissances et expériences existantes des approches de réhabilitation post-exploitation afin de proposer une procédure d’accompagnement de la transition des zones d’extraction du charbon. Il doit tenir compte de la réhabilitation et de la surveillance des écosystèmes, des utilisations futures des terres prévues et de l’abordabilité des solutions.
Objectifs à atteindre
Les cinq objectifs spécifiques de REECOL sont les suivants :
1. Évaluer et répertorier les connaissances et l’expérience sur les approches de réhabilitation post-exploitation minière.
2. Développer et tester de nouvelles solutions pour la remise en état des terres, la revégétalisation et la réhabilitation des écosystèmes après l’exploitation minière et analyser les coûts et les avantages des solutions proposées.
3. Développer et tester des outils de suivi efficaces à court et à long terme de la réhabilitation des écosystèmes, adaptés à diverses approches de réhabilitation post-exploitation minière.
4. Développer une méthode de certification innovante pour la réhabilitation des écosystèmes des zones post-exploitation minière.
5. Familiariser les parties prenantes et diffuser les résultats dans les régions charbonnières en transition avec des options de réhabilitation écologique innovantes et durables, les exigences pour leur mise en œuvre, la viabilité à long terme et l’impact socio-économique.
Illustration de la méthodologie d’évaluation des fonctions écologiques à petite et grande échelle
© REECOL
Programme d'étude
Le projet se compose de 4 lots de travaux techniques, un lot de travaux de coordination et de gestion et un lot de travaux de promotion et de diffusion. Il est organisé de manière à ce que chaque lot de travaux techniques réponde à l'un des objectifs spécifiques du projet, à savoir :
- Une tâche sur l’identification des zones post-minières et des approches de remise en état des écosystèmes.
- Une tâche sur le développement de nouvelles solutions pour la remise en état des terres post-minières et leur test dans les zones d'étude de cas.
- Une tâche sur la méthodologie de monitoring à court et long terme.
- Une tâche sur la réalisation de guides et des prémices de certification.
Plusieurs sites d’études sont ciblés dans les différents pays partenaires, certains où des travaux de restauration sur le long terme ont déjà été instaurés et seront suivis et d’autres où des essais de réhabilitation innovants seront réalisés dans le cadre du projet. Un de ces sites est localisé dans le Nord de la France et suivi par l’Ineris qui est également partenaire du projet (site de Mazingarbe).
Rôle du BRGM
Le BRGM est coordinateur de la tâche portant sur le monitoring à court et long terme des sites à travers des approches de mesures de la fonctionnalité des sols ainsi que sur l’évaluation des bilans coûts-avantages des différentes solutions de réhabilitation et reconversion.
Partenaires
Le projet REECOL réunit les partenaires techniques et financiers franco-allemands suivants :
- Poltegor (Pologne, coordinator)
- VUHU (République Tcheque)
- Central Mining Institute (GIG, Pologne)
- Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM, France)
- Institut national de l’environnement industrielle (INERIS, France)
- Komag (Pologne)
- Public Power Coorporation (PPC, Grèce)
- Valorhiz sas (France)
- Polska grupa gornicza sa (PGG, Pologne)
- Premogovnik Velenje (PV, Slovénie)
- Technical University of Crete (TUC, Grèce)