Schéma de synthèse illustrant l'intégration du procédé de construction de sol (Brevet INRA/INPL/TVD) pour la reconquête des milieux dégradés.
© BRGM
Vos enjeux et besoins
Le sol est un maillon essentiel des écosystèmes. Outre sa fonction de support de végétation, il intervient également dans le cycle du carbone, de l’azote et de l’eau, si bien qu’il constitue une pièce maîtresse dans la lutte contre les effets du changement climatique.
Il est donc devenu indispensable de chercher à le restaurer, là où il a été dégradé, voire détruit, afin de redonner aux surfaces artificialisées des fonctions propres aux sols fertiles, siège d’une intense activité biologique et capables de séquestrer du carbone sur le long terme. La réutilisation de matériaux du site ou issus de son environnement proche constitue également une source d’économie de transport et de mise en décharge. En ce sens, la pratique répond pleinement aux critères de l’économie circulaire.
En outre, pour un aménageur ou une collectivité, la reconstruction du sol, couplée au phytomanagement, permet d’augmenter la valeur du site de manière directe ou indirecte, à travers :
- La régulation de la qualité chimique de l'air, de l’eau et des terres grâce à la phyto- ou rhizodégradation, à la phytoextraction ou à la phytostabilisation de terres potentiellement contaminées réutilisées sur le site,
- L’augmentation des surfaces perméables en milieu urbain et periurbain afin de lutter contre les inondations et favoriser la présence du végétal en ville pour créer des îlots de fraicheur,
- La création d’espaces et d’habitats pour la faune et la flore locales qui s’intégreront dans la trame verte et bleue régionale,
- La création d’aménités paysagères, sources de bien-être pour les riverains,
- L’installation de plantes exploitables pour la production énergétique, l’agromine et l’industrie non alimentaire exploitant le végétal pour sa fibre ou sa chimie (bioplastique, par exemple), voire d’agriculture urbaine sur les terrains non contaminés.
Notre valeur ajoutée
Les spécialistes des sciences du sol, du génie des procédés et de géo-microbiologie du BRGM accompagnent les maitres d’ouvrage dans l’étude de faisabilité de leurs opérations de construction de sol par :
- Les caractérisations minéralogique et granulométrique des matériaux disponibles sur le site et l’identification des ajouts nécessaires pour optimiser la fertilité « native » du sol construit,
- L’optimisation des formulations grâce à des essais de granulation et/ou de lixiviation au laboratoire,
- La préparation et la granulation des matériaux pour l’essai pilote in situ,
- La mise en place et suivi de l’essai pilote en vue d’optimiser la fertilité « acquise » des sols construits,
- L’accompagnement pour l’étude de viabilité économique, environnementale et réglementaire de l’opération.
Procédé de construction de sol
Détermination de la minéralogie des terres par DRX.
© BRGM
Broyage des matériaux avant mélange.
© BRGM
Granulation sur site des mélanges formulés pour la mise en place de parcelles pilotes.
© BRGM
Jeunes pousses d’herbacées, cinq semaines après le semi, sur un sol construit à partir de déchets (Drambon, France, novembre 2020).
© BRGM – Jérôme Bodin
Moyens d’analyse et plateformes
Pour ces réalisations, le BRGM s’appuie sur ses plateformes analytiques et sa halle pilote PLAT’INN. Il est également en mesure de déplacer ses équipements sur site pour traiter de plus grands volumes (de l’ordre de la tonne/h), notamment lors de la phase de granulation.
Quelques références
- Projet SITERRE (2010-2015) - Construction de sols fertiles à partir de matériaux de recyclage issus de la ville - ; voir également l’ouvrage « Créer des sols fertiles », 2016 aux Editions du Moniteur.
- Projet BIOTUBES (2017-2020) - Enjeux de la reconversion d'une friche et comment évaluer la réhabilitation écologique d'un sol dégradé.
- Projet AGREGE (2018-2021) - Filière de construction de sol à partir de matériaux innovants pour l’aménagement urbain - AGREGation technique, Economique, environnementale et sociétale.
Références
Solutions
