En bref
Développer des approches intégrées de gestion des risques naturels et anthropiques pour un aménagement plus durable des territoires
Le BRGM appréhende les risques associés aux aléas naturels impactant le sol, le sous-sol et le littoral, ainsi que ceux liés à l’après-mine, aux sites et aux sols pollués. Son expertise intègre des échelles de temps et de territoire variées et vise à couvrir toute la chaîne du risque - prévention, alerte, gestion de crise, adaptation, remédiation et résilience.
La gestion des risques et l’aménagement des territoires impliquent aujourd’hui une diversité de facteurs interdépendants, qui sont, de plus, fortement impactés par les changements climatiques et sociétaux. Cette complexité nécessite des approches transversales, à l’interface entre les géosciences et d’autres disciplines de l’étude de l’environnement et de la société.
Le BRGM améliore ainsi la compréhension des phénomènes physiques et (bio-géo-) chimiques ainsi que de leurs impacts sociétaux, afin de contribuer à accroître la résilience des territoires.
L'enjeu
Maîtriser les risques du sol et du sous-sol
Les aléas d’origine climatiques, géologiques ou liés à l’activité humaine, menacent une large part du territoire national. Après une croissance très importante des dommages dus aux catastrophes naturelles entre les années 60 et les années 2000, on commence à observer les effets des investissements réalisés dans les domaines de la prévention, de l’alerte et de la gestion de crise.
Pour être performante dans le domaine des risques, l’expertise doit donc couvrir les différents niveaux de la chaîne d’évaluation : prévention, préparation, alerte, gestion de crise, relèvement, adaptation et résilience. Cela implique une recherche et une expertise orientées à la fois vers la compréhension des processus, leur modélisation, le développement d’approches intégrées d’observation, l’appui à la gestion de crise et les stratégies et solutions de réduction du risque et de développement de la résilience.
Pour atteindre cette ambition, les capacités du BRGM doivent évoluer vers un accroissement du potentiel d’intégration autour de l’évaluation prédictive, la réduction et l’anticipation des risques. Il s’agit de couvrir des problématiques allant de la compréhension des phénomènes physiques et (géo)chimiques en jeu jusqu’à leurs impacts sociétaux, en interface avec les sciences humaines et sociales.
Concernant les risques induits par les activités humaines en relation avec le sol et le sous-sol, l’enjeu est double :
- développer un emploi plus vertueux des sols et du proche sous-sol afin de diminuer l’empreinte des activités futures,
- développer des méthodologies de remédiation de la pollution dite "héritée".
La combinaison des risques naturels et anthropiques, notamment par une remobilisation et une dispersion dans l’environnement de polluants à la suite d’événements climatiques, devient une problématique émergente. Il s’agit d’intégrer pleinement les impacts du changement climatique dans les modèles de simulation des risques, aussi bien sur le territoire continental qu’en domaine littoral.
L’autre défi concerne la conservation et la réhabilitation des sols notamment urbains dans le cadre de la politique européenne sur la santé des sols. Les dommages causés à la santé des sols constituent un défi urgent de préservation de leur dégradation par érosion ou contamination.
L'ambition
Prévenir les risques naturels et anthropiques, mieux appréhender le multirisque
Le BRGM étudie les aléas liés au sol et au sous-sol, qu’ils soient d’origine naturelle ou liés à l'activité humaine, en particulier :
- les risques naturels géologiques : séismes, mouvements de terrain, érosion, effondrement des cavités, éruptions volcaniques, retrait-gonflement des argiles ;
- les risques côtiers : submersions marines (tempêtes, cyclones, tsunamis), recul du trait de côte, y compris en prenant en compte les effets du changement climatique (exemple : élévation du niveau de la mer) ;
- les risques anthropiques, liés aux anciens sites industriels et aux sols pollués, aux anciennes exploitations minières.
Le BRGM a pour ambition de développer une expertise à l’interface entre les risques naturels et ceux liés à l'activité humaine. Il s'agit de mieux appréhender le multirisque, déterminer les effets cascades et anticiper les ruptures d’équilibre notamment lors d’événements extrêmes.
Ce positionnement est conforté par le rôle de co-pilote du BRGM dans le cadre du programme national PEPR Risques (IRiMa), et d’appui technique de la Direction générale de la prévention et des risques (DGPR) du ministère de la Transition écologique (aussi bien sur les risques naturels que sur les déchets, sites et sols pollués).
Il permettra de développer de nouvelles opportunités en traitant de la réduction des risques et de la résilience des territoires de manière systémique, tout en poursuivant le développement des synergies entre la recherche, l’expertise, l’innovation et l’appui aux politiques publiques dans le domaine de la maîtrise des risques du sol et du sous-sol.
La valeur ajoutée du BRGM
- Un positionnement scientifique multidisciplinaire couvrant l’ensemble des risques telluriques, hydro-gravitaires, et anthropiques, mais aussi une capacité à traiter leurs interactions.
- Une capacité à développer de nombreuses solutions numériques (bancarisation, logiciels, plateforme numérique, méta-modèle…), mais également socio-économique permettant d’appuyer la gestion, la prévision et l’aménagement pour des conditions actuelles ou futures.
- Des moyens expérimentaux uniques en Europe avec la plateforme PRIME.
Pour quelles actions partenariales ?
Dans un contexte de changement climatique, mieux évaluer et gérer les risques, individuellement ou plus globalement (multirisques) et à différentes échelles territoriales
- Diagnostics territoriaux pour une gestion intégrée et multi-échelle des risques.
- Évaluation prospective des effets du changement climatique et des conséquences décisionnelles associées au choix des mesures de mitigation.
- Développement d’outils d’alerte précoce et d’anticipation des impacts potentiels.
- Construction d’indicateurs spécifiques d’aléa ou de risque adaptés aux besoins des utilisateurs (collectivités, entreprises, compagnies d’assurances).
Intégrer les potentiels du sol pour valoriser le foncier et les projets d’aménagement
- Approches de mitigation sur la base de solutions fondées sur la nature.
- Technologies et méthodologies de monitoring et de dépollutions de contaminants organiques et inorganiques dans le sol et les eaux souterraines.
- Méthodes et des procédés de construction et de refonctionnalisation de sols dégradés pour de nouveaux usages.