Dans sa géothèque située à Orléans, le BRGM archive 40.000 mètres de carottes géologiques, collections de roches issues des forages réalisés dans toute la France à différentes profondeurs.
2 juillet 2018

La géothèque du BRGM à Orléans

Dans les caisses de la géothèque du BRGM sont stockés les témoins de centaines voire de milliers d’années du territoire national. 

© BRGM 

Nous sommes dans un lieu où l'on entrepose une partie de la mémoire de France. Ces caisses renferment les témoins de centaines d'années de notre territoire.  

Vous êtes au sein de la géothèque du BRGM. C'est l'endroit où l'on archive et où l'on étudie les collections de roches de notre établissement. Vous avez dans ces caisses des échantillons de carottes de forage pris à différentes profondeurs, qui sont accessibles et qu'on peut étudier à tout moment. 

Vous nous faites visiter ? 

Allez, je vous emmène. 

Le BRGM, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières, archive ici 40 000 mètres de carottes géologiques. Une carotte géologique, c'est ça. Pour les obtenir, on réalise un forage qui permet un prélèvement en continu du sous-sol sans détruire la roche. Ces carottes permettent de comprendre la formation de la Terre et informent sur la présence d'eau, de pétrole ou de minerais. 

Les carottages sont faits pour de la connaissance géologique et savoir ce qu'on a sous nos pieds de manière précise. Et après, c'est aussi un moyen de pouvoir travailler par corrélation, d'un forage à l'autre, pour comprendre la géométrie du sous-sol, la géométrie des réservoirs dans lesquels est emmagasinée de l'eau, par exemple. 

Parmi tous ces échantillons, on trouve des forages importants. 

Ici, vous avez les carottes de notre forage emblématique de Couy-Sancerre. Il a été carotté sur 1 800 m en continu, depuis la surface. Ensuite, on a fait toute une série de tronçons de carottes jusqu'à la profondeur finale de 3 500 mètres. C'est le forage le plus profond que le BRGM a réalisé avec ses partenaires universitaires en France. 

Ce ne sont pas les seules roches mémorables archivées à la géothèque. Un peu plus loin, dans ces caisses, les carottes d'un forage historique.  

Voici les carottes prélevées pendant la foration du tunnel sous la Manche. Elles ont été prélevées à l'horizontale, à l'avant du tunnelier, pour voir quelle roche on avait en avançant, et rester dans la même couche géologique, la craie argileuse du bassin de Paris. On peut écrire au tableau avec. 

Pour conserver au mieux ce patrimoine et le protéger, le BRGM a décidé de reconditionner ses carottes géologiques dans des caisses en plastique.  

Le travail consiste à remettre les carottes dans l'ordre, à conserver la structure de la carotte originelle et à répertorier leurs profondeurs de début et de fin. Tout ça est ensuite photographié et mis en base de données. On a pour objectif de diffuser cette base de données sur notre site InfoTerre.  

On peut consulter ces photos sur InfoTerre et venir étudier de près ces carottes à la géothèque.  

Tout le monde peut venir ici consulter les carottes. On accueille des universitaires qui travaillent sur les carottes, des industriels aussi, qui veulent mieux connaître la géologie du domaine qui les intéresse. On a, à la fois, les objets à étudier et aussi des facilités analytiques. On peut leur proposer toute la chaîne analytique sur ces échantillons. 

Aujourd'hui, le BRGM affine ses connaissances du sous-sol français avec de nouveaux forages, comme ici près de Bordeaux, qui viendront compléter la collection de la géothèque.