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Différents types de cavités souterraines
Notre sous-sol recèle un nombre incalculable de cavités souterraines naturelles ou liées aux activités humaines. Une fois abandonnées ou oubliées, ces cavités représentent un risque potentiel d’effondrement et donc de danger particulièrement en milieu urbain. En Lorraine, en Picardie, en Normandie ou dans le val de Loire, entre autres, les dangers de ces cavités sont désormais considérés comme majeurs.
L’inventaire national des cavités, la mise en place d’outils et d’un nouvel environnement juridique sont aujourd’hui les pièces maîtresses d’une politique de prévention des risques.
Maisons troglodytes taillées dans le tuffeau du Val de Loire, sapes de guerre dans la Somme, caves, souterrains ou tunnels : de tout temps l’homme a cherché à creuser et à se protéger dans des abris. Notre société moderne doit également beaucoup à l’utilisation de matériaux et minerais, extraits de carrières et de mines dont les galeries veinent le sous-sol de nombre de régions. Mais la nature, a elle-même, créé ses propres vides avec des cavités nées sous l’action de l’eau chargée en gaz carbonique qui dissout le calcaire ou la craie, mais également le gypse.
Au total, on estime à environ 500 000 le nombre de cavités souterraines sur tout le territoire national. Certaines sont totalement inoffensives alors que d’autres présentent un danger potentiel avec des risques d’affaissements, de fontis ou d’effondrements souvent spectaculaires et dangereux pour les vies comme pour les biens. Les affaissements apparus dans les bassins miniers de l’Est, en 1996, peu de temps après leur fermeture, nous rappellent que le danger est bien présent et qu’il engendre des coûts et des conséquences socio-économiques considérables.