Situation hydrogéologique au 1er juillet 2024
La période de vidange s’est mise en place progressivement durant le printemps. En juin, les niveaux sont majoritairement en baisse.
L’état des nappes de juin est très satisfaisant, après une recharge 2023-2024 excédentaire et un soutien par les pluies printanières. Seules des nappes très inertielles (Sundgau, Bresse et Dombes) ou des secteurs présentant une recharge déficitaire (Roussillon, Aude, Hérault et Corse) enregistrent des niveaux sous les normales.
En juillet et jusqu’à la fin de l’été, les niveaux des nappes devraient rester en baisse. La situation des nappes inertielles ne devrait que peu se modifier durant les prochaines semaines, sauf sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements. Concernant les nappes réactives, les tendances et l’évolution des situations dépendront essentiellement des pluies efficaces locales, de l’évapotranspiration des plantes et des demandes en eau. Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses. La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux modérément bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements.
Carte de France hexagonale de la situation des nappes d'eau souterraine au 1er juillet 2024.
© BRGM
Tendances d’évolution
La recharge 2023-2024 des nappes a été très excédentaire sur une grande partie du territoire, à l’exception des Pyrénées, du Roussillon, du littoral ouest du Languedoc et de la Corse. La période de vidange s’est mise progressivement en place à partir d’avril 2024. Cependant, les cumuls pluviométriques ont été suffisants durant le printemps pour conserver des sols humides et satisfaire les besoins en eau de la végétation. Des pluies ont alors pu s’infiltrer en profondeur et soutenir voire recharger les nappes jusqu’en mai.
En juin 2024, la période de vidange est en cours et les niveaux sont majoritairement en baisse. Les niveaux sont en hausse pour 20% des points d’observation et sont en baisse pour 62% (respectivement 38% et 39% en mai).
La période de vidange des nappes inertielles s’est mise lentement en place en avril pour les nappes de l’Artois et entre mai et juin pour les nappes du Bassin parisien et du couloir Rhône-Saône. En juin, la vidange est active avec des niveaux en baisse sur les nappes du Bassin de l’Artois, du nord-est et du sud-ouest du Bassin parisien. Les tendances s’inversent courant juin sur les nappes les plus inertielles : elles sont stables ou en faible hausse sur les nappes de la craie de Normandie, de Touraine et de Sologne et sur les nappes du couloir Rhône-Saône. Enfin, la recharge est toujours active sur les nappes de la Beauce et du Sundgau (sud Alsace). En effet, certains secteurs de ces nappes ont entamé leur recharge entre février et mars, soit trois à quatre mois après l’infiltration des premières pluies automnales. Les niveaux en hausse en juin correspondent à la lente infiltration des pluies de fin d’hiver et du printemps. Les points d’observation de la nappe de la Beauce présentent cependant des vitesses de recharge différentes selon les secteurs, certains se stabilisant tandis que d’autres poursuivant leur recharge.
Les nappes réactives sont sensibles aux pluviométries locales et aux sécheresses météorologiques. La vidange est en cours en juin sur la quasi-totalité des nappes, avec des niveaux en baisse. En effet, les pluies ont été en grande partie absorbées par les sols et par la végétation. Cependant, la vitesse de vidange est souvent réduite du fait de petits apports pluviométriques générant un épisode momentané de recharge. Les pluies infiltrées ont été suffisantes pour compenser les sorties (cours d’eau, sources, mer et prélèvements) et les niveaux sont en hausse ou stables en Alsace, en Lorraine et sur le Berry. La fonte des neiges et les pluies impactent également les nappes des vallées des Alpes qui observent des niveaux en hausse.
Situation comparée entre le 1er juillet 2023 et le 1er juillet 2024
Carte de France hexagonale de la situation des nappes au 1er juillet 2023 (à gauche) et au 1er juillet 2024 (à droite).
© BRGM
Situation des nappes
La situation des nappes à l’étiage 2023 était peu satisfaisante, les niveaux étant généralement très en-dessous des normales mensuelles. La situation s’est inversée dès novembre 2023 avec la survenue de précipitations importantes. Les pluies se sont poursuivies durant la fin de l’automne et l’hiver, engendrant une recharge 2023-2024 excédentaire sur la quasi-totalité des nappes, à l’exception des Pyrénées-Orientales, de l’Aude et de la Corse. Les pluies printanières ont permis de soutenir les niveaux et de conserver une situation générale très satisfaisante.
En juin 2024, la situation reste proche de celle du mois précédent. Les niveaux des nappes sont majoritairement au-dessus des normales mensuelles : 17% des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 13% sont comparables et 70% sont au-dessus (respectivement 19%, 11% et 70% en mai). Les situations disparates s’expliquent essentiellement par l’intensité de la recharge hivernale et printanière 2023-2024 et par la réactivité de la nappe aux pluies infiltrées.
La situation est plus favorable que celle observée l’année dernière, en juin 2023, où 68% des niveaux se trouvaient sous les normales mensuelles. Seules les nappes des Pyrénées-Orientales et de Corse conservent des niveaux plus bas qu’en juin 2023. Juin 2024 se classe au troisième rang des mois de juin les plus humides pour les nappes depuis 30 ans (après juin 2001 et juin 2013).
Concernant les nappes inertielles de l’Artois, du Bassin parisien, du Sundgau (sud Alsace) et du couloir Rhône-Saône, les situations n’évoluent pas entre mai et juin. L’état des nappes inertielles est généralement satisfaisant avec des niveaux modérément hauts à hauts. Seule la situation de la nappe de Beauce s’améliore, du fait d’une recharge encore active, et devient proche des normales mensuelles. Les nappes très inertielles de la Bresse et des Dombes ainsi que du Sundgau (sud Alsace) présentent encore des niveaux modérément bas, pouvant être localement bas à très bas.
Localement, des niveaux moins satisfaisants, de modérément bas à bas, s’observent sur plusieurs piézomètres du sud et du sud-ouest du Bassin parisien (nappe de la craie de Normandie au sud de la Seine, nappe des sables cénomaniens du Perche et du Maine et nord de la nappe de Beauce) et de la Drôme des collines (nord de la nappe de la molasse miocène du Bas-Dauphiné).
Concernant les nappes réactives, l’évolution de leur état entre mai et juin dépend des cumuls pluviométriques locaux. Les situations évoluent très peu entre mai et juin : elles s’améliorent légèrement sur quelques secteurs arrosés (ex : nord-ouest du Massif central) et se dégrade légèrement sur ceux peu arrosés (ex : Bretagne).
La situation demeure très satisfaisante sur une grande partie des nappes réactives qui affichent des niveaux modérément hauts à très hauts. Ce constat s’explique par une recharge 2023-2024 excédentaire et par un soutien important des niveaux par les pluies du printemps. Certains niveaux des nappes des calcaires jurassiques et crétacés du centre-ouest (Brenne, seuil du Poitou, Périgord et bassin angoumois) et des nappes du socle du sud du Massif armoricain (de la Vilaine au bocage vendéen) affichent les plus hauts niveaux enregistrés en juin depuis 20 ans.
Les déficits pluviométriques en juin impactent les nappes les plus fragilisées par une recharge 2023-2024 moins favorable. La situation des nappes de la plaine de la Limagne et des formations volcaniques du Massif central se dégrade légèrement et devient proche des normales. L’état des nappes est proche à localement sous les normales sur les nappes alluviales de l’Adour et du Gave de Pau ainsi que localement sur la vallée amont de la Garonne. Les nappes de Provence et de la Côte d’Azur sont globalement proches des normales, mais les niveaux sont hétérogènes, de bas à hauts, selon les cumuls pluviométriques locaux de ces dernières semaines.
La situation reste dégradée sur l’ouest du littoral du Languedoc et sur le Roussillon. La nappe des sables astiens de Valras-Agde affiche des niveaux conformes aux normales mensuelles du fait d’une faible pression par les prélèvements (eau potable, tourisme et irrigation) mais les situations locales peuvent être hétérogènes. Les nappes alluviales de l’Hérault et de l’Orb sont modérément basses et celles de l’Aude basses. Les niveaux sur le Roussillon restent très préoccupants, de bas à très bas. Les précipitations du printemps ont permis d’engendrer des recharges sur les nappes superficielles réactives du massif des Corbières et des alluvions de la plaine du Roussillon. Cependant, les volumes infiltrées restent très insuffisants pour compenser les déficits enregistrés depuis deux ans. Les pluies n’ont pas impacté la nappe plus inertielle des sables pliocènes. Enfin, en Corse, l’état des nappes reste contrasté : bas à très bas sur le Cap Corse et les plaines orientales et proche des normales à modérément haut sur le littoral ouest.
Nappes présentant des situations très favorables
De nombreuses nappes présentent des situations très favorables, avec des niveaux très hauts par rapport aux mois de juin des années antérieures :
- Les nappes des calcaires carbonifères de l'Avesnois ont bénéficié d’une recharge 2023-2024 très excédentaire ;
- Les nappes du socle du bassin de la Vilaine au bocage vendéen ont connu des pluies efficaces importantes durant l’hiver et le printemps ;
- Les niveaux des nappes réactives des calcaires jurassiques et crétacés du centre-ouest (Brenne, seuil du Poitou, Périgord et bassin angoumois) ont été fortement soutenus par les pluies printanières.
Nappes présentant des situations peu favorables
Plusieurs nappes présentent des situations peu favorables avec des niveaux bas à très bas par rapport aux mois de juin des années précédentes, du fait d’un déficit pluviométrique très marqué ces derniers mois ou ces dernières années :
- Les nappes du Cap Corse et des plaines orientales de Corse présentent une situation dégradée ;
- La situation de la nappe alluviale de l’Aude demeure à des niveaux bas, la recharge 2023-2024 ayant été déficitaire ;
- L’état des nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon et des calcaires karstifiés du massif des Corbières reste dégradé, avec des niveaux bas à très bas, conséquence de déficits pluviométriques depuis deux ans.
Comment les nappes se rechargent-elles et comment se vident-elles ?
Le niveau des nappes varie au cours de l’année, entre des niveaux hauts l’hiver (quand la végétation n’absorbe pas l’eau des pluies) et des niveaux bas l’été (période classique de vidange des nappes).
Le devenir d'une pluie est très différent selon la période de l'année et l'état de la surface sur laquelle elle tombe. Traditionnellement, la période de recharge des nappes s'étend du début de l'automne (septembre - octobre) au début du printemps (mars - avril), semestre durant lequel la végétation est en sommeil (avec une évapotranspiration faible) et les précipitations sont en principe plus abondantes. Si l'hiver est sec, la recharge des nappes est très faible.
À partir du printemps et durant l’été, la hausse des températures, la reprise de la végétation, et donc l’augmentation de l’évapotranspiration, limitent l’infiltration des pluies vers les nappes. Entre mai et octobre, sauf événements pluviométriques exceptionnels, la vidange des nappes se poursuit habituellement et les niveaux continuent de baisser jusqu’à l’automne.
Pourquoi certaines nappes se rechargent-elles plus vite que d'autres ?
Les nappes s'écoulent plus ou moins rapidement selon la porosité (pourcentage de vides dans la roche) et la perméabilité (capacité à laisser circuler l’eau – connexion entre ces vides) des aquifères. Plus les vides sont importants, grands et reliés entre eux, plus la nappe s’écoulera vite, et plus elle se remplira, mais aussi se videra vite.
Un même volume d’eau peut parcourir une même distance :
- en quelques années en milieu poreux,
- en quelques mois en milieu fissuré,
- et en quelques jours, voire quelques heures, en milieu karstique.
Nappes inertielles, nappes réactives : de quoi s'agit-il ?
L'impact de la qualité de la recharge hivernale est différent selon la cyclicité de la nappe, c’est-à-dire sa réactivité à l’infiltration d’une pluie.
On parle de nappes :
- réactives (dans des aquifères constitués de sables, graviers, calcaires karstiques, granites altérés). Elles se distinguent par des réactions rapides : elles peuvent se recharger lors de fortes pluies estivales, mais ont également une sensibilité importante à la sécheresse. Leur état de remplissage peut donc varier très rapidement au cours d’une même saison.
- inertielles (dans des aquifères constitués de craie, calcaire non karstique, grès). Leurs réactions sont lentes. Leur cyclicité peut être pluriannuelle, c’est-à-dire qu’elles nécessitent une longue période pour se recharger ou se vidanger.
Prévisions
Les prévisions saisonnières de Météo-France sur les mois de juillet, août et septembre privilégient des températures plus élevées que la normale sur l’ensemble du territoire et des conditions plus sèches que la normale sur le sud. Ailleurs, aucun scénario ne se dégage pour les pluies. L’absence de précipitations et des températures élevées pourraient engendrer une sécheresse des sols et contribuer à augmenter les besoins en eau de la végétation et les prélèvements. Les situations pourraient alors se dégrader d’autant plus rapidement que la nappe est sollicitée. Les apports pluviométriques survenus fin juin et début juillet ainsi que les températures peu élevées devraient toutefois permettre de limiter les besoins en eau notamment pour l’irrigation au droit des secteurs les plus arrosés.
Concernant les nappes inertielles du Bassin de l’Artois, du Bassin parisien et du couloir Rhône-Saône, les niveaux devraient rester en baisse durant l’été. La vidange devrait se généraliser aux nappes de Beauce et du Sundgau (sud Alsace) durant le début de l’été. Aucun épisode de recharge ne devrait s’observer jusqu’à la mise en dormance de la végétation et la survenue de pluies importantes, soit jusqu’au milieu de l’automne ou le début d’hiver, sauf événements pluviométriques très exceptionnels. En effet, les nappes inertielles sont peu sensibles aux conditions météorologiques durant la période estivale.
Aucune amélioration n’est attendue avant l’automne et la situation devrait se stabiliser ou se dégrader graduellement comme habituellement à cette saison. La vitesse de vidange dépendra principalement des volumes prélevés dans les eaux souterraines.
La plupart des nappes inertielles débutent la période de vidange dans de bonnes conditions. Les prévisions saisonnières sont donc optimistes sur les nappes présentant en juin des niveaux au-dessus des normales mensuelles. Les nappes très inertielles du Sundgau, de la Bresse et de la Dombes présentent des situations moins favorables en juin et devront être à surveiller particulièrement. De plus, des tensions locales pourraient apparaître sur des secteurs affichant actuellement des niveaux sous les normales ou sur des secteurs fortement sollicités par des prélèvements (exemple : craie de Normandie au sud de la Seine, sables cénomaniens de l’est des Pays de la Loire et du Centre-Val de Loire, partie nord de la Beauce, molasse miocène du nord de la Drôme).
Les nappes réactives sont très sensibles aux conditions météorologiques. Les tendances et l’évolution des situations de ces prochaines semaines dépendront essentiellement des pluies efficaces locales et des demandes en eau. L’infiltration des pluies en profondeur devrait cependant restée localisée et peu intense durant l’été.
Les niveaux devraient donc être en baisse en cas de pluies efficaces déficitaires ou de prélèvements importants et se retrouver stables ou en hausse lors de cumuls pluviométriques permettant de compenser les sorties vers les exutoires naturels (cours d’eau, sources, mer) et les prélèvements.
De même, les situations devraient se dégrader rapidement sur les nappes non soutenues par de petits épisodes de recharge ainsi que sur celles fortement sollicitées par des prélèvements. La situation en juin est favorable sur la plupart des nappes réactives et laisse présager des niveaux proches à au-dessus des normales en juillet voire en août. La période estivale sera assurément moins compliquée que l’an dernier. Cependant les nappes les plus réactives (socle du Massif Central et du Massif armoricain, calcaires karstiques de Provence, du Jura et du pourtour du Massif central) peuvent se vidanger en quelques semaines lors d’une sécheresse météorologique intense et longue. Il est donc nécessaire de rester vigilant sur l’évolution de ces nappes très réactives, en lien avec la pluviométrie locale et les prélèvements. Enfin certains secteurs devront être particulièrement surveillés, du fait de niveaux actuels ne permettant pas de garantir des niveaux satisfaisants durant l’été : Roussillon, Aude, Hérault et Corse (nord et est).
Prochain bulletin sur le niveau des nappes d'eau souterraine
Notre bulletin sur la situation des nappes d'eau souterraine paraît désormais tous les mois, en milieu de mois.
La prochaine édition sortira à la mi-août 2024.
État des nappes d’eau souterraine : un suivi assuré par le BRGM
L’eau souterraine est une ressource très utilisée : en France hexagonale, elle représente près des deux tiers de la consommation d’eau potable et plus du tiers de celle du monde agricole. Elle est aussi largement exploitée dans le secteur industriel. Les nappes d’eau souterraine dépendent de recharges cycliques.
Le BRGM assure la surveillance du niveau des nappes phréatiques et de la qualité des eaux souterraines en France hexagonale. Découvrez les actions menées par le service géologique national et les ressources et bases de données disponibles sur l'eau souterraine en France.
Carte établie le 9 juillet 2024 par le BRGM, à partir de données de la banque ADES acquises jusqu’au 30 juin 2024. Source des données : banque ADES (ades.eaufrance.fr) / Hydroportail (hydro.eaufrance.fr) / Fond de carte © IGN. Producteurs de données et contribution : APRONA, BRGM, Conseil Départemental de la Vendée, Conseil Départemental des Landes, Conseil Départemental du Lot, EPTB Vistre Vistrenque, Parc Naturel Régional des Grandes Causses, Syndicat Mixte d’Etudes et de Travaux de l’Astien (SMETA), Syndicat Mixte pour la protection et la gestion des nappes souterraines de la plaine du Roussillon (SMNPR).
Cette carte présente les indicateurs globaux traduisant les fluctuations moyennes des nappes. Ils sont établis à partir des indicateurs ponctuels relevés au niveau des points de surveillance du niveau des nappes (piézomètres).
L'indicateur "Niveau des nappes" compare le mois en cours par rapport aux mêmes mois de l’ensemble de la chronique, soit au minimum 15 ans de données, et jusqu'à plus de 100 ans. Il est réparti en 7 classes, du niveau le plus bas (en rouge) au niveau le plus haut (en bleu foncé).
Les zones grises correspondent à des secteurs sans nappes libres, c'est-à-dire avec une couche imperméable ou semi-perméable au-dessus de la nappe, et/ou des secteurs comportant une très faible densité de points de suivi. Ce dernier cas concerne notamment les zones montagneuses dont les nappes sont petites et hétérogènes.
L'indicateur "Évolution des niveaux" traduit la variation du niveau d'eau du mois échu par rapport aux deux mois précédents (stable, à la hausse ou à la baisse).
Ces indicateurs globaux rendent compte de situations et de tendances générales et ne tiennent pas compte d'éventuelles disparités locales.