En France, les "terres excavées", extraites du sol et du sous-sol notamment dans le cadre de chantiers d'aménagement, représentent en volume le premier déchet produit, avec plus de 100 millions de tonnes de terres déplacées annuellement.
Leur recyclage vire souvent au casse-tête : comme pour n’importe quel déchet, il convient de les gérer de manière satisfaisante pour éviter de nuire à la santé des populations et à l’environnement. Envoyées en décharge, ces terres prennent la place d’autres déchets et saturent les installations de stockage. Mais réutilisées sans précautions particulières, elles peuvent polluer l’environnement.
Pourtant, ces volumes de terres pourraient être très utiles, en particulier pour recréer des sols. La terre excavée constitue en effet une ressource précieuse non renouvelable.
TERRASS, une bourse aux terres encore trop peu connue
Soucieux du problème environnemental que représente les terres excavées, le BRGM a mis en place depuis 2012 une méthodologie encadrant la valorisation hors site de ces dernières.
Les guides diffusés sont basés sur trois critères à respecter simultanément :
- la préservation de la qualité du sol, pour éviter de disséminer une pollution,
- l'absence d'impact sur la ressource en eau,
- l'absence d'impact sur la santé humaine.
Bien que la méthodologie officielle soit disponible depuis 10 ans, la valorisation hors site des terres excavées en projets d’aménagement n’est pas encore parfaitement opérationnelle.
Par exemple, la bourse aux terres publique du BRGM, TERRASS, n’est pas utilisée à la hauteur de son potentiel, essentiellement du fait de sa méconnaissance. Cet outil gratuit :
- met en relation des chantiers ayant des terres excédentaires avec d’autres qui en ont besoin,
- donne un cadre contractuel pour les transactions,
- permet aux différents acteurs d’archiver les informations liées aux flux de terres et de les déclarer pour respecter les obligations réglementaires.