Sur le gîte aurifère de Lopérec (Finistère), le BRGM a mis en place un système de traitement biologique des eaux minières.
18 septembre 2017

Un système de traitement des eaux pour l'ancien site minier de Lopérec

Le BRGM a mis en place en 2017, sur le gîte aurifère de Lopérec (Finistère), un système de purification passive du drainage minier. Cette station est issue des travaux du BRGM pour développer un traitement biologique passif de l’arsenic.

© BRGM

Le BRGM a mis en place en 2017, sur le gîte aurifère de Lopérec (Finistère), un système de purification passive du drainage minier. Cette station est issue des travaux du BRGM pour développer un traitement biologique passif de l’arsenic. 

Le gite aurifère de Lopérec a été découvert par le BRGM lors des explorations de l’inventaire minier de la France entre 1985 et 1991. Après le dépôt d’un permis de recherche de mines en 1989, le BRGM décide en 1991 de réaliser des travaux miniers souterrains afin d’accéder au minerai et d’en prélever de gros échantillons pour réaliser des essais de traitement. Les approches économiques montrent un petit gîte aurifère, mais les perspectives de cours des métaux sont défavorables : le BRGM déclare l’arrêt définitif des travaux miniers en 2000. 

La galerie de recherche creusée en 1991 et 1992 à l’emplacement d’une source constitue un drain pour les eaux chargées principalement en arsenic, en fer et en manganèse, qui proviennent de la minéralisation aurifère et qui s'écoulaient jusque dans une rivière. La teneur en arsenic de cet effluent, supérieure au seuil réglementaire de 100 µg/l (depuis 2010), a rendu nécessaire la recherche d'une solution de dépollution. 

Une solution de dépollution des eaux pour protéger la biodiversité  

Différentes études de suivi environnemental, menées pendant dix ans par les scientifiques du BRGM spécialistes de la thématique environnementale et des écotechnologies, ont révélé la présence de bactéries oxydant le fer et l'arsenic. Suite à cette découverte, des essais en laboratoire et sur site ont démontré l'efficacité d'un système de traitement passif des eaux à l'aide d'un support de pouzzolane, une roche naturelle d'origine volcanique utilisée pour traiter le drainage. 

Après des études de conception, puis d’ingénierie, les travaux de construction ont été réalisés en 2017. Le nouveau système permet un traitement passif et naturel du drainage minier. L'installation se base sur différents circuits de purification de l'eau : deux bassins décanteurs et des biofiltres, pour traiter le fer, l'arsenic, le manganèse et les matières en suspension. 

Purifiée, l'eau s'écoule ensuite directement dans un fossé végétalisé pour enfin se déverser dans la Douffine, rivière proche du site.