Le BRGM a participé à la mission post-sismique organisée par l’AFPS en octobre 2016 en Italie, suite au tremblement de terre du 24 août 2016. Les résultats ont été présentés en février 2017. 
27 février 2017
Mission post-sismique de l’AFPS en Italie centrale.

Le BRGM a participé à la mission post-sismique de l’AFPS en Italie centrale, du 15 au 21 octobre 2016. 

© BRGM - Nicolas Taillefer 

Du 15 au 21 octobre 2016, une équipe multidisciplinaire composée de 12 personnes de différents organismes, dont le BRGM, a effectué une mission post-sismique dans la région d’Amatrice (Italie Centrale). Cette mission, organisée par l’Association Française de Génie Parasismique (AFPS), faisait suite au  séisme important qui a touché l’Italie centrale le 24 août 2016. 

La magnitude de ce séisme a été estimée à 6 et sa profondeur à 4 km selon l’INGV. Ses effets ont été ressentis à plus de 200 km de l’épicentre, et des dommages importants ont été constatés notamment dans les communes d’Amatrice, Accumolli, Arquata-del-Tronto, Pescara-del-Tronto et Norcia. Le bilan de la protection civile italienne fait état de 299 victimes.  

Les résultats de la mission présentés au ministère de l'Environnement 

La mission post-sismique a donné lieu à une restitution le 15 février 2017 au ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer. Le travail réalisé couvre 4 domaines : 

  • l’aléa sismique et la géotechnique (analyse du contexte sismo-tectonique de la région et des mécanismes associés au séisme considéré), 
  • le comportement des structures (béton-armé, maçonnerie, ouvrages d’art et barrages), 
  • l’urgence, la gestion de crise et la reconstruction, 
  • la validation et l’amélioration des procédures d’enquêtes macrosismiques (permettant d’établir une intensité ressentie des séismes). 

Une région de forte activité sismique 

La région est connue pour sa forte activité sismique. Les séismes meurtriers de l’Aquila (2009) et d’Ombrie-Marche (1997) ont touché la zone récemment. Après la mission post-sismique, la région a continué d’être touchée par de violentes secousses, le 26 octobre 2016 (deux secousses de magnitude de Richter 5,4 et 5,9 dans la région de Pérouse), puis le 30 octobre 2016 à Norcia (magnitude 6,5). Des communes ayant déjà subi de forts dommages en août ont à nouveau été touchées. 

Un retour d’expérience précieux pour améliorer les connaissances sur le risque sismique 

Le BRGM a participé aux visites de terrain dans les communes fortement touchées, y compris leurs zones rouges (accès restreint) : Amatrice, Accumoli, Pescara-del-Tronto et Arquata-del-Tronto. Une conférence de Mauro Dolce, responsable de la sécurité civile italienne, a permis de comprendre l’organisation de la gestion de crise en cours. Des scientifiques italiens (Université de Rome-La Sapienza, Université de Chieti et Pescara, EU-Center) ont participé à certaines des visites. Les barrages des retenues de Compotosto et de Scandarello ont été également visités, et des ingénieurs de la société Enel qui les exploitent ont expliqué les procédures de vérification de la sécurité en cas d’événement sismique. Enfin, une journée a été consacrée à la visite de l’Aquila et d’Onna, deux communes ayant subi de très gros dégâts lors du tremblement de terre de 2009. 

Le retour d’expérience acquis lors d’événements sismiques réels permet d’améliorer les connaissances du BRGM sur l’aléa, les conséquences sur les enjeux et la gestion de crise. La proximité entre les contextes français et italien permet de tirer des leçons directement applicables à la prévention du risque sismique en France : observations faites sur le bâti ancien, techniques de renforcement et de reconstruction, mise en place de réglementations plus efficaces et préparation à la gestion de crise.