Les résultats de l'étude EVASTOCO2, co-financée par l'ADEME et commanditée par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), sont sortis. Le BRGM a coordonné cette première estimation d’ensemble des capacités de stockage géologique de CO2 sur le territoire hexagonal.
13 février 2025
Localisation des zones d'étude du projet EVASTOCO2.

Localisation des zones d'étude du projet EVASTOCO2.

© BRGM

Alors que les recherches sur le stockage géologique de dioxyde de carbone se développent pour permettre d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, le ministère de l’Industrie et de l’Énergie publie la première estimation d’ensemble des capacités de stockage sur le territoire hexagonal.

Financée par l’ADEME et coordonnée par le BRGM, cette étude lancée en 2023 et dénommée EVASTOCO2 a rassemblé des acteurs publics (IFPEN, Université de Lorraine, BRGM) et privés (TotalEnergies, GEOSTOCK, AVENIA, TEREGA, CVA ENGINEERING, AKKODIS DIGITAL). La Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), commanditaire de l'étude, en diffuse les premiers résultats.

Cinq zones dans les grands bassins sédimentaires en France hexagonale, à terre ou en mer, ont été pré-ciblées :

  • la façade Atlantique (Manche, Golfe de Gascogne),
  • le Bassin parisien,
  • le Bassin lorrain,
  • le Bassin aquitain,
  • le bassin du Sud-Est et Golfe du Lion.

Deux types de réservoirs potentiels identifiés : les anciens gisements d’hydrocarbures et les aquifères salins

Deux types de réservoirs potentiels ont été identifiés : les anciens gisements d’hydrocarbures (aussi appelés réservoirs déplétés) et les aquifères salins.

Pour les réservoirs déplétés, les capacités de stockage sont estimées à 700 Mt.

Pour les aquifères salins, les estimations de capacités de stockage sont de 2 300 Mt à terre (dont 100 Mt en structures fermées) et de 1 800 Mt en mer (dont 360 Mt en structures fermées).

L’incertitude de ces estimations est plus grande pour les aquifères salins que pour les réservoirs déplétés. Ces estimations théoriques nécessiteront localement de nouvelles acquisitions de données en cas de lancement de projets sur un ou plusieurs sites potentiels de stockage en France métropolitaine.