Lancement de l’inventaire des ressources minérales, à Cayenne en Guyane française, le jeudi 20 mars 2025.
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Le BRGM, service géologique national français, a officiellement lancé en février dernier, en présence du ministre de l’Industrie et de l’Énergie, l’inventaire des ressources minérales du sous-sol français, programme d’actualisation de la connaissance des ressources du sous-sol en France hexagonale et en Guyane.
L’objectif de cet inventaire est de soutenir la sécurisation des approvisionnements en ressources minérales de la France et de l’Europe, dans un contexte où ces matières premières vont devenir de plus en plus nécessaires et stratégiques.
Cinq zones géographiques, jugées prioritaires car affichant de forts potentiels de découvertes, ont été ciblées : l'ouest du Massif central, la zone Morvan-Brévenne, les Vosges, l’Occitanie-Cévennes, et enfin le Sillon Nord de la Guyane.
En Guyane française, actualiser et compléter les connaissances sur le sous-sol
Le 20 mars 2025, le BRGM a lancé l’actualisation de l’inventaire des ressources minérales en Guyane.
Le nouvel inventaire se concentrera sur les phases d’exploration stratégique pour identifier les secteurs les plus favorables dans les zones de Guyane compatibles avec les objectifs du projet, en tenant compte des contraintes environnementales et réglementaires. Cette actualisation des connaissances se fera en employant des méthodes non intrusives.
L’actualisation des connaissances géologiques sera limitée à une bande traversant le nord du pays, entre Cayenne à l’est et la frontière avec le Suriname. Cette région est associée à diverses minéralisations, incluant or, cuivre, plomb, zinc, lithium, niobium et tantale. La géologie de cette zone offre un potentiel exceptionnel en matière de découvertes de métaux critiques.
En 2013, le BRGM avait actualisé l’inventaire minier en Guyane, révélant des minéralisations en tantale-niobium, bauxite, kaolin et sables à minéraux lourds, un potentiel stratégique largement sous-exploré.
Répartition des 5 zones géographiques ciblées par l’inventaire des ressources minérales (IRM).
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L’inventaire des ressources minérales, pour sécuriser les approvisionnements en ressources minérales stratégiques
Programme d’un montant de 53 millions d’euros et d’une durée prévisionnelle de 5 ans, l’inventaire des ressources minérales vise à actualiser l’inventaire minier réalisé entre 1970 et 1995 par le BRGM en France hexagonale et en Guyane, en l’élargissant à un plus grand nombre de substances et en tirant parti de l'évolution des techniques d'exploration et d'analyse.
De grandes études géophysiques aéroportées sont ainsi lancées avec les méthodes les plus avancées pour recueillir des données depuis la proche surface jusqu’à plus de mille mètres de profondeur. Ces programmes d’étude menés par hélicoptère ou par avion bénéficieront de l’expérience acquise ces dernières années en métropole, avec les campagnes menées dans le Massif central et les Vosges.
En parallèle, des prélèvements de sédiments provenant des cours d’eau seront effectués pour réaliser des analyses géochimiques afin de compléter la connaissance géologique existante et de croiser les données avec les études géophysiques. L’ensemble de ces informations devront ensuite être interprétées de manière croisée pour identifier des secteurs propices à l’existence de corps minéralisés d’intérêt.
Dans cette phase stratégique de l’inventaire des ressources minérales, les méthodes utilisées sont non-invasives et non-destructives – en particulier, aucun forage ni aucun déboisement ne seront réalisés.
Le BRGM a lancé l’actualisation de l’inventaire des ressources minérales en Guyane en présence notamment d'Antoine Poussier, préfet de Guyane, Jean-Victor Castor, député de Guyane, Alexandre Briand, vice-président de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FEDOMG), Marc Le Bouil, commandant supérieur des forces armées de Guyane, Patrick Lecante, maire de Montsinéry et président du Comité de l’Eau et de la Biodiversité, et Ivan Martin, directeur général des Territoires et de la Mer (DGTM). Étaient aussi représentés la mairie de Kourou, la mairie de Sinnamary, le Commandement de la gendarmerie de la Guyane, la Collectivité territoriale de Guyane, Guyane Nature Environnement, le Parc amazonien de Guyane, l’ONF, l’Office de l’eau et la Mission interministérielle des populations amérindiennes et bushinengés.