Le BRGM contribue au dialogue science-société. A cette fin, il organise des réunions d'échanges en régions. En Nouvelle-Aquitaine, une réunion a eu lieu le 7 septembre 2016 à Limoges.

En tant qu'établissement public de recherche et d'expertise, le BRGM contribue au dialogue science-société dans ses différents domaines d’activités. 

Des réunions de dialogue en régions avec les représentants des organisations non gouvernementales environnementales 

Les représentants du BRGM en régions organisent des réunions de dialogue avec les représentants du monde associatif sur des problématiques régionales liées à l'environnement dans les domaines d’expertise du BRGM qui ont déjà fait l’objet de publications. 

Ces réunions permettent d'établir un dialogue ouvert et constructif. Elles favorisent la mise en commun des savoirs, des "non-savoirs" et l’expression des attentes et des questionnements de chacune des parties, dans le respect d’une déontologie qui garantit la transparence et la confiance dans les échanges tout en préservant l’indépendance de jugement des uns et des autres.

Résumé de la réunion du 7 septembre 2016 à Limoges 

Sujet abordé 

Recherche de ressources alternatives à l'abreuvement direct des animaux. 

  • état des connaissances des ressources en eau en Limousin et présentation de solutions alternatives, 
  • évolution des modèles hydrogéologiques de socle. 

Date et lieu 

Mercredi 7 septembre à la Direction territoriale Limousin du BRGM à Limoges (87). 

Programme 

  • Présentation de la problématique de l’abreuvement des animaux en Limousin 
  • Tour de table des attentes des participants 
  • Discussion autour de la thématique et des enjeux pour le territoire 

Participants 

3 participants issus des organismes suivants : 

  • Sources et Rivières du Limousin (SRL) ; 
  • Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement (CPIE) des Pays creusois (23) ; 
  • Conservatoire d'Espaces Naturels du Limousin. 

Attentes et questionnements des participants, discussions 

Qu’en est-il de la nécessaire préservation des zones humides face aux contraintes de l’abreuvement des animaux ? 

La problématique des zones humides éloignées des cours d’eau est mal connue. Trois solutions sont envisagées : abreuvement dans le cours d’eau, abreuvement par la ressource en eau souterraine quand elle est disponible (voire avec du stockage), levades ... 

Quelle solution est envisageable pour l’abreuvement lorsque le cours d’eau est à sec ? 

On peut avoir recours à des pointes filtrantes qui sont différentes des forages et garantissent l’absence de conflits d’usage (leur débit ne permet pas l’irrigation, l’eau ne peut donc pas être détournée pour d’autres usages). De plus, elles ne sollicitent pas le milieu fissuré et sont plus solides face à l’étiage. 

Peut-on identifier dans la base de données ADES les forages situés dans des talwegs, des fossés,... ? 

Il n’y a qu’un seul cas d’ouvrage répertorié dans ADES selon le BRGM mais il serait tout à fait possible d’enrichir ce réseau avec des ouvrages qui captent et suivent les eaux souterraines en commençant par un bassin-versant pilote en lien avec le Conservatoire d'Espaces Naturels du Limousin. 

Différents types de solutions sont mises en œuvre par les agriculteurs (citernes, mise en défens du cours d’eau,…) 

Il est fait état de l’importance de prendre en compte la dimension administrative de ces dossiers de demande d’autorisation. 

La complexité de l’abreuvement sur le plateau de Millevaches est évoquée 

Il y a donc un intérêt à suivre les piézomètres  près des zones humides. Le modèle SILURE est erroné ; il donc nécessaire d’élaborer de nouveaux modèles hydrogéologiques de simulation qui intègreraient les connaissances dont disposent les associations. Le CPIE des Pays creusois propose de faire des observations morphologiques et des mesures basiques sur les sources et les rivières du Pays creusois. Il est souligné que les données disponibles ne concernent qu’une toute petite partie des zones d’étude. Pour autant, le suivi des cours d’eau est effectué chaque année. 

Pour répondre au besoin de calage d’un modèle hydrogéologique le BRGM propose de mettre à disposition de l’université des équipements de piézomètres qui pourraient être installés et suivis avec l’aide des étudiants encadrés par le Conservatoire d'Espaces Naturels du Limousin. Reste à définir le bassin-versant qui pourrait être équipé. 

Le CPIE des Pays creusois propose au BRGM de faire une intervention, en décembre, durant la formation de leurs techniciens.