Le BRGM contribue au dialogue science-société. A cette fin, il organise des réunions d'échanges en régions. En région Bourgogne-Franche-Comté, une réunion a eu lieu le 5 octobre 2016 à Ornans.

En tant qu'établissement public de recherche et d'expertise, le BRGM contribue au dialogue science-société dans ses différents domaines d’activités. 

Des réunions de dialogue en régions avec les représentants des organisations non gouvernementales environnementales 

Les représentants du BRGM en régions organisent des réunions de dialogue avec les représentants du monde associatif sur des problématiques régionales liées à l'environnement dans les domaines d’expertise du BRGM qui ont déjà fait l’objet de publications. 

Ces réunions permettent d'établir un dialogue ouvert et constructif. Elles favorisent la mise en commun des savoirs, des "non-savoirs" et l’expression des attentes et des questionnements de chacune des parties, dans le respect d’une déontologie qui garantit la transparence et la confiance dans les échanges tout en préservant l’indépendance de jugement des uns et des autres. 

Résumé de la réunion du 5 octobre 2016 à Ornans 

Sujet abordé 

Quel avenir pour les ressources en eau des rivières comtoises ? 

Date et lieu 

Mercredi 5 octobre 2016 à Ornans (25). 

Programme 

  • Présentation des activités du BRGM et de la Direction territoriale Franche-Comté sur l’impact du changement climatique sur les ressources en eau 
  • Tour de table des attentes des participants 
  • Discussion autour de la thématique et des enjeux pour le territoire 

Participants 

6 participants issus des organismes suivants : 

  • Groupement pour l'inventaire la protection et l'étude du Karst ; 
  • CPIE du Haut-Doubs ; 
  • Conservatoire d’espaces naturels De Franche-Comté ; 
  • Syndicat mixte de la Loue. 

Le bureau d'étude Sciences environnement, la Ville de Besançon, la Mairie d'Ornans, France 3 Franche-Comté, la Chambre Interdépartementale d'Agriculture du Doubs (25), l’EPTB Saône et Doubs ainsi que l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (Délégation de Besançon) ont également participé. 

Attentes et questionnements des participants, discussions 

Quel est l’évolution de la température de l’eau dans les prochaines années car les truites ne se nourrissent plus à parti de 19-20°C et meurent à 22°C ? 

Sur les plateaux du département du Doubs, entre les années 70 et aujourd’hui, la quantité d’éléments minéraux dans l’eau a augmenté et elle est plus chaude. Pour les dix dernières années, à la source d’Arcier, près de Besançon, la température de l’eau s’est réchauffée  en moyenne de 0.2°C. A Chenecey-Buillon, l’eau de la rivière s’est réchauffée en moyenne de 0.7°C en dix ans. 

L’augmentation du taux de calcium dans l’eau va-t-elle se poursuivre ? 

Pour les dix dernières années, à la source d’Arcier, près de Besançon, la présence de calcium a progressé de 8 mg/l ; le calcium et le bicarbonate sont en effet les éléments les plus présents dans les eaux qui circulent à travers la roche calcaire. Si cela n’a pas d’impact négatif pour l’eau potable, il y a une interrogation sur les conséquences de cette progression sur les écosystèmes. 

Quel avenir pour la ressource en eau des rivières comtoises ? 

L’eau souterraine dans les bassins des rivières comtoises est une ressource fragile en raison du contexte karstique du massif du Jura. Les eaux souterraines jouent un rôle fondamental dans le régime hydrologique des rivières qui sont alimentées principalement par les sources qui drainent les plateaux. La dégradation chronique de la qualité des eaux des rivières comtoises pose alors la question de la bonne santé des eaux souterraines et de leur vulnérabilité face aux évolutions du climat et des activités anthropiques. 

Quid de la vitesse de transfert dans un karst ? 

Dans un système karstique tout va très vite dans le transfert des eaux depuis la surface vers les réserves en eau souterraine qui se logent dans les interstices, les fissures de la roche calcaire (l’aquifère).