Le BRGM et ses partenaires ont lancé SURICATE-Nat, une plateforme participative qui utilise les réseaux sociaux comme source d’information rapide sur la survenue des catastrophes naturelles.
24 janvier 2018
SURICATE-Nat, plateforme participative sur les catastrophes naturelles

SURICATE-Nat, plateforme participative qui utilise les réseaux sociaux comme source d’information rapide sur la survenue des catastrophes naturelles.

© BRGM

L’expérience le montre, en cas de survenue de catastrophe naturelle, il y a souvent des citoyens « connectés » au plus près des événements qui partagent en temps réel leur vision de la situation via les réseaux sociaux. Ce fut par exemple le cas lors des séismes majeurs d’Haïti en 2010 et d’Italie en 2012 puis 2016, des inondations qui ont frappé la France au printemps 2016, ou encore très récemment à l’occasion du passage du cyclone Irma sur les Antilles. 

Faire des réseaux sociaux une nouvelle source d’information citoyenne pour la surveillance des risques naturels 

Fort de ce constat, le BRGM développe, en collaboration avec l’Université de technologie de Troyes et avec le soutien de la Fondation MAIF, une plateforme participative d’analyse semi-automatique des messages émis sur Twitter en lien avec les catastrophes naturelles. Du fait de son principe de messages courts avec la possibilité d’attacher du contenu multimédia, ce réseau social, qui fédère une communauté habituée à commenter en direct les événements, est en effet particulièrement efficace pour diffuser de premières informations extrêmement rapidement suite à la survenue d’un événement d’ampleur. 

La plateforme  SURICATE-Nat, mise en ligne en décembre 2017, couvre à ce jour les séismes, avant de s’ouvrir prochainement aux inondations, puis à d’autres aléas naturels. Son principe : considérer chaque individu comme un « capteur » doué de 5 sens capable de restituer ses observations de manière spontanée et rapide. 

Une analyse semi-automatique des messages liés aux séismes émis sur Twitter 

En pratique, chaque tweet émis en langue française et faisant référence à des termes liés aux séismes est collecté et traité automatiquement par des algorithmes d’intelligence artificielle. L’analyse de ces messages permet de construire à la volée des indicateurs relatifs à l’intensité des phénomènes. Dans un second temps, les messages sont également soumis aux internautes qui peuvent ainsi contribuer à l’analyse pour compléter et améliorer les modèles prédictifs. 

Cette initiative originale ne s’inscrit pas en concurrence des canaux traditionnels de remontée d’information, mais bien en complémentarité : pour les séismes, il s’agit donc de compléter ce que « voient » les sismomètres ainsi que les citoyens engagés qui témoignent déjà via des sites internet tels que celui du  BCSF ou du  CSEM

La plateforme étant actuellement en phase de test, ses auteurs encouragent les utilisateurs à leur faire part de leurs impressions. 

Illustration de la plateforme SURICATE-Nat

Illustration de la plateforme SURICATE-Nat. 

© BRGM