Dans le cadre du projet Valse, le BRGM et ses partenaires ont confirmé l’érosion des falaises du littoral de la région PACA et analysé le comportement des riverains face à ce phénomène.
6 mars 2017
Suivi de l’érosion des falaises de Carry-le-Rouet

Système laser embarqué par bateau pour le suivi de l’érosion des falaises de Carry-le-Rouet (13). 

© BRGM - J. Giuliano 

Le BRGM et ses partenaires présentent les résultats du projet Valse sur l'érosion des falaise du littoral de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

Ce projet, débuté en 2012 et dont le rapport final a été publié fin 2016, a été mené par le BRGM en collaboration avec le Cerege (Centre européen de recherche et d’enseignement en géosciences de l’environnement), Geoazur et le LPED (Laboratoire population environnement développement). Il est le fruit d’un cofinancement entre la Région PACA, la DREAL PACA et le BRGM. 

Un taux de recul des falaises côtières évalué pour la première fois en région PACA 

Dans le cadre du projet Valse, un taux de recul des falaises côtières a été évalué pour la première fois en PACA, sur une portion de falaise située sur la commune de Carry-le-Rouet. 

Verdict : 1 cm est rogné en moyenne chaque année, sous l’effet des vagues, des pluies, des tempêtes mais aussi des infiltrations d’eau générées par les activités humaines (arrosage des jardins, vidange des piscines, etc). 

Ce résultat est le fruit d’une campagne de mesure de 17 mois, menée de manière innovante par des scans laser effectués en bateau. 

Une analyse sociologique du comportement des riverains face au phénomène d'érosion côtière 

En couplant une approche géologique et sociologique, ce projet a aussi permis d’analyser le comportement des riverains face au phénomène d'érosion des falaises côtières. Une analyse qualitative et quantitative a été menée, avec un croisement entre les lieux d’habitation et les éboulements catalogués. 

98% des riverains consultés identifient l’érosion du littoral de Carry-le-Rouet. Ils ont néanmoins tendance à minimiser le risque. De façon quasi-unanime (99%), ils attribuent l’érosion à des causes naturelles, et sont en revanche moins enclins à identifier les causes humaines (48%). Ils sont majoritairement confiants dans la technique comme rempart face à la nature, et sont pour 77,4% d’entre eux demandeurs de travaux de confortement. Les acteurs publics sont plus réservés sur ce point, estimant que la mer gagnera toujours sur le long terme.