Les crues importantes du début des années 2000 ont incitée à une prise de conscience sur la nécessité de mieux se prémunir contre ce phénomène naturel. Le BRGM s’est impliqué fortement pour comprendre les mécanismes des crues, montrer le rôle parfois essentiel des nappes souterraines et créer des outils de prévision qui sont aujourd’hui fiables.
2 mai 2005
Couverture du dossier

Couverture du dossier. 

© BRGM 

Comprendre les crues et les inondations 

Pendant longtemps on a pensé que les crues résultaient avant tout de phénomènes de surface : pluies abondantes, ruissellement qui fait "grossir" les rivières... 

Il a fallu attendre les crues de Somme en 2001 pour admettre le rôle essentiel du sous-sol et des nappes souterraines dans le déclenchement des crues et inondations. Une crue est en effet la résultante de plusieurs composantes concernant à la fois les eaux de surface et les eaux souterraines : ruissellement des versants, apport de l’amont par la rivière, écoulement des nappes voisines de versants et des plateaux voisins, saturation de la nappe alluviale, porosité et états de surface des sols au moment des pluies,capacité relative de la rivière à évacuer cette eau. 

Il faut donc bien identifier et comprendre les différents mécanismes qui se conjuguent dans une crue dont aucune n’est semblable à une autre, ni dans les causes de son déclenchement, ni dans son déroulement. S’il est difficile d’anticiper sur la pluviométrie, il est en revanche plus aisé de prévoir le comportement des eaux souterraines dont les réactions sont beaucoup plus lentes. Ainsi, à l’aide d’outils de simulation, on peut prévoir avec précision l’évolution d’une nappe entre 3 et 30 jours à l’avance, voire plus, ce qui n’est pas le cas des eaux de surface. 

C’est tout l’objet des travaux et du savoir-faire du BRGM engagés depuis 2001 avec l’objectif de comprendre les mécanismes des crues et de mettre en place les outils de prévision appropriés. 

Enjeux des géosciences