Une nouvelle campagne de prélèvements de terrain se déroule les 6 et 7 septembre 2017 sur la station de traitement de Agon-Coutainville. Site-pilote parmi les treize cas d’application du projet européen AquaNES, la station illustrera le savoir-faire de 30 partenaires dans le traitement industriel et naturel des eaux usées.
5 septembre 2017
Vue du golf de Agon-Coutainville

Vue du golf de Agon-Coutainville, dont l'irrigation est assurée par l'eau extraite de la station. 

© topdeq / 123RF 

Lancé en 2016 pour une durée de trois ans, AquaNES souhaite développer les techniques de purification de l’eau et des eaux usées, en combinant des procédés de traitement industriels et naturels. En démontrant l’impact et les avantages des différents systèmes étudiés, le projet vise à promouvoir des techniques de purification de l’eau plus durables pour gérer des situations de pénurie ou d’excès d’eau et maîtriser la présence de micro-polluants dans le cycle de l’eau. Dans le cadre du programme Horizon 2020, le projet réunit trente partenaires scientifiques, industriels et universitaires acteurs de l’eau.  

Développer les systèmes naturels et industriels de traitement de l'eau sur la station balnéaire d'Agon-Coutainville 

Parmi ses treize sites pilotes, AquaNES a lancé le suivi des eaux du sous-sol du site de traitement des eaux usées d’Agon-Coutainville (Manche) en mars 2016, avec l’installation de piézomètres d’observation pour contrôler la qualité des filtres naturels. Le site, exploité par l’entreprise SAUR qui gère les eaux usées de la ville, utilise un système de boue activée (épuration biologique par micro-organismes) couplé à des procédés de bio-filtration par lit de roseaux et dune de sable. Ce système permet notamment de protéger la zone de production de crustacés présente sur l’estuaire, en ne rejetant pas les eaux usées directement dans la mer. Egalement, l’eau purifiée permet de recharger artificiellement en eau douce la nappe d’eau souterraine côtière, et sert d’irrigation au golf de manière occasionnelle. 

L’objectif des études menées sur ce site de démonstration est d’améliorer la qualité et la quantité d’eau purifiée grâce à une surveillance, une gestion et une modélisation des processus hydriques et de transfert dans le sol et le sous-sol, à l’aide notamment d’analyses chimiques avancées (éléments chimiques, micropolluants, bactéries, etc.) et de contrôles en ligne de salinité. La pertinence de cette combinaison entre procédés industriels (usine de traitement) et naturels (environnement d’infiltration dunaire) est étudiée dans le cadre du projet AquaNES par des analyses de risques et de cycle de vie du système. 

Assurée par le BRGM, GeoHyd-AntéaGroup, ImaGeau, MicroLan, BioDetection Systems, l’Université de Cranfield, le Centre de Compétence des Eaux de Berlin, avec l’aide de la municipalité d’Agon-Coutainville, de la SAUR et du golf de Coutainville, la valorisation des données acquises participe à l’innovation dans le domaine de l’industrie de l’eau, et permet d’assurer une gestion efficace des installations au sein du secteur du traitement et de la réutilisation de l’eau. 

À propos du projet 

Lancé en 2016 pour une durée de 3 ans dans le cadre du programme européen Horizon 2020, le projet AquaNES oeuvre pour l’innovation dans le domaine de l’eau sous la direction de l’université des arts et des sciences appliqués de Bâle en Suisse (FHNW). Le projet réunit 30 PME, industriels, instituts de recherche, universités et acteurs des services de l’eau, originaires d’Europe, d’Israël et d’Inde. Treize sites pilotes servent au développement du projet.