Plateforme SURICATE-Nat sur les risques naturels : collecter, informer et prévenir grâce aux réseaux sociaux
23.01.2018La survenue de catastrophes naturelles est caractérisée par une difficulté à décrire la situation. Il se crée une phase critique pendant laquelle l’enjeu principal est de mobiliser un maximum d’informations disponibles en provenance du terrain pour tenter de construire une représentation réaliste de la situation.
Or la réactivité des témoins sur les réseaux sociaux permet d’envisager de les utiliser, quasiment comme des "capteurs".
Une plateforme web pour collecter et exploiter les témoignages émis sur les réseaux sociaux
La plateforme SURICATE-Nat, dont une première version a été lancée en 2017 par le BRGM et l’UTT (Université de technologie de Troyes) avec le soutien de la Fondation MAIF, permet de collecter, grâce au réseau social Twitter, les informations sur les catastrophes naturelles émises par les citoyens, et d’exploiter ces données pour informer sur les risques et les prévenir.
Chaque tweet émis en langue française et faisant référence à des termes liés aux catastrophes naturelles est collecté et traité automatiquement par des algorithmes d’intelligence artificielle. L’analyse de ces messages permet de construire à la volée des indicateurs relatifs à l’intensité des phénomènes. Dans un second temps, les messages sont également soumis aux internautes qui peuvent ainsi contribuer à l’analyse pour compléter et améliorer les modèles prédictifs.
La première version de la plateforme couvre les séismes. Elle s’ouvrira, dans une seconde version, aux inondations, puis à d’autres aléas naturels.
Développer la culture du risque des populations
En matière de prévention et de sécurité, le principal résultat visé est celui de rendre le "citoyen connecté" pleinement acteur en cas de survenue de catastrophes naturelles. Il s’agit donc d’une contribution significative au développement de la culture du risque des populations.
Un séisme détecté en une minute grâce aux réseaux sociaux
Le séisme de La Rochelle survenu le 28 avril 2016 à 8h46 était détectable dès 8h47 sur Twitter, via les premiers témoignages postés. Dès 8h50, le flux de Tweets a permis une première estimation de la zone impactée, alors que la première notification officielle via les réseaux sismologiques a été émise à 9h08.
© BRGM-MEEM Éric Appéré