Les catastrophes naturelles ne connaissent pas de frontières. C’est sur la base de ce constat que 7 partenaires de 6 pays européens se sont réunis au sein du projet de recherche européen ESPREssO, de juin 2016 à decembre 2018.
20 février 2019

ESPREssO : gestion transfrontalière des catastrophes naturelles

Les catastrophes naturelles ne connaissent pas de frontières. C’est sur la base de ce constat qu’est né le projet européen ESPREssO.

Objectif de ce projet qui regroupe 7 partenaires de 6 pays européens : améliorer les synergies entre pays pour la gestion des risques naturels.

© ESPREssO

La société moderne est définie par les frontières. Les frontières entre pays définissent la nationalité, les frontières entre professions définissent la vie professionnelle et les frontières entre propriétés définissent le domicile. D'un autre côté, la nature ne connaît pas de telles frontières. L'inondation de 2013 ayant affecté l'Europe a touché des millions d'Européens à travers 8 pays différents. Avec les conditions météorologiques extrêmes induites par le changement climatique, avec l'urbanisation croissante et avec de plus en plus de dépendance à l'égard de la technologie et des infrastructures, l'Europe est encore plus vulnérable aux risques naturels. Nous devons, par conséquente, trouver comment travailler de façon transfrontalière quand une catastrophe survient. Le projet ESPRESSO vise à renforcer les synergies européennes dans la prévention des catastrophes. Nous nous concentrerons donc sur 3 types de frontières, les frontières entre les pays, et en particulier comment nous pouvons améliorer le cadre de la prévention des catastrophes touchant plus d'un pays européen. Les frontières entre les efforts existants. spécifiquement comment intégrer les efforts d'adaptation au changement climatique avec ceux qui réduisent les impacts des catastrophes naturelles. Et, enfin, les frontières entre le monde de la recherche et celui de la politique, c'est-à-dire la façon dont nous pourrions créer de nouvelles politiques et règlements fondés sur la science afin que faire en sorte que les chercheurs produisent davantage de connaissances pertinentes pour les politiques. Avec les experts de toute l'Europe, nous allons discuter au cours des 2 prochaines années de la manière avec laquelle nous pouvons rendre l'endroit où nous vivons plus sûr. 

Dans le cadre du changement climatique, de l’urbanisation croissante et de la dépendance accrue des populations envers les technologies et les infrastructures, l’Europe est de plus en plus vulnérable aux risques naturels.

Le projet ESPREssO, qui regroupe 7 partenaires européens dont le BRGM, a été lancé en juin 2016 dans le cadre du programme européen de recherche et d’innovation Horizon 2020 et s'est terminé en décembre 2018. Il visait à contribuer à une nouvelle vision stratégique pour aborder la réduction des risques naturels et l'adaptation au changement climatique, ouvrant ainsi de nouvelles frontières à la recherche et à l'élaboration des politiques publiques.

Dépasser les frontières pour gérer les risques naturels

Travailler au niveau européen de manière transfrontalière pour la gestion des catastrophes naturelles, c'était l’objectif du projet ESPREssO, qui s'est concentré plus précisément sur trois types de frontières :

  • les frontières entre pays, pour améliorer la gestion des catastrophes naturelles qui affectent plus d’un pays européen ;
  • les frontières entre les efforts existants, en particulier ceux visant, d’une part, à atténuer et permettre l’adaptation au changement climatique, et ceux concernant, d’autres part, la réduction des impacts des catastrophes naturelles ;
  • les frontières entre le monde de la recherche et celui des politiques publiques, pour créer de meilleures réglementations et inciter les chercheurs à produire des connaissances plus utiles à la prise de décision politique.

Résultats du projet ESPREssO

A l’issue du projet ESPREssO ont été produits deux documents qui proposent :

  • des lignes directrices sur la gestion des risques,
  • une vision sur les futures stratégies de recherche afin de mieux définir les priorités de recherche suite au Cadre d'action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030.

Ils sont le résultat d'une intense activité de collaboration qui s'est étendue au-delà des partenaires du Consortium grâce à une forte collaboration avec la communauté scientifique et les parties prenantes concernées.

Les deux documents ont été présentés lors du deuxième forum des parties prenantes et de la réunion finale du projet qui ont eu lieu à Bruxelles les 18 et 19 octobre 2018. Ces événements ont été l'occasion de partager les résultats du projet avec les parties prenantes et les représentants de la Commission européenne.

Les deux documents sont disponibles en anglais, en français et en allemand.

Partenaires

Le consortium ESPREssO est constitué de sept partenaires européens ayant une solide expertise en matière de droit et de gouvernance et de gestion des risques naturels, des aspects socio-économiques et de la résilience, des approches statistiques multirisques et de la résilience. Le groupe, dirigé par AMRA Scarl (Italie), comprend : GFZ (Allemagne), le BRGM (France), Deutsches Komitee Katastrophenvorsorge e.V. DKKV (Allemagne), ETHZ (Suisse), l’Université de Huddersfield (Royaume-Uni), Københavns Universitet (Danemark). Afin de favoriser une bonne interaction avec les parties prenantes, le BRGM sera épaulé par l’AFPCN (association française pour la prévention des catastrophes naturelles), impliqué également dans le projet comme membre du Comité de Pilotage.