La qualité chimique des sols est souvent mal connue, tout particulièrement dans les zones urbaines. La politique nationale de gestion des sites et sols (potentiellement) pollués s’appuie sur la connaissance de ce qu’on appelle les "fonds pédogéochimiques".
30 mars 2021

Au cours de leur histoire, les villes accueillent de multiples activités artisanales et industrielles. Leurs sols sont soumis au dépôt d’émissions atmosphériques diverses : rejets des usines, trafic routier, chauffages collectifs et individuels… De plus, leurs sols sont souvent constitués de remblais parfois composés de matériaux préoccupants du point de vue environnemental.

Prélèvement de l’horizon de surface d’un technosol vieux de 100 ans développé sur des scories métallurgiques

Chiffres clés

  • 80.00
    %
    de la population française est citadine

  • 300.00
    M€
    dédiés au recyclage des friches au sein du plan de relance de l'économie française

Connaître les "fonds pédogéochimiques"

Il est donc nécessaire de connaître ce qu’on appelle les "fonds pédogéochimiques" : pour un territoire donné, les concentrations naturelles d’éléments ou de substances persistantes dans le sol, en dehors de tout apport lié aux activités humaines, constituent le "fond pédogéochimique naturel" (FPGN). Le FPGN et les concentrations diffuses dues aux activités humaines constituent le "fond pédogéochimique anthropisé" (FPGA).

Diagnostiquer les sites (potentiellement) pollués et valoriser les terres excavées

La politique nationale de gestion des sites et sols (potentiellement) pollués s’appuie sur ces "fonds pédogéochimiques", en particulier :

  • dans les démarches de diagnostic de site : en cas de suspicion de pollution, le diagnostic du site permet d’évaluer son impact sur le sol, l’air et l’eau souterraine. Pour mesurer le degré de dégradation du sol, on le compare à des sols voisins sains, dits "témoins", et au fond pédogéochimique local ;
  • pour la gestion des terres excavées : la reconquête des friches passe souvent par l’excavation de grandes quantités de terres. L’Ineris et le BRGM ont produit des guides de caractérisation et de valorisation des terres excavées.