La géothermie constitue une solution peu carbonée et compétitive pour rafraîchir ou refroidir les bâtiments, en évacuant la chaleur dans le sous-sol.
20 août 2020
Echangeurs de la plateforme Géothermie du BRGM

Echangeurs de la plateforme Géothermie du BRGM (Orléans, 2009).

© BRGM

La période de janvier à juillet 2020 est la plus chaude qu’ait connue la France depuis le début de l’enregistrement des relevés de température. L’augmentation de la température moyenne globale pourrait atteindre « 6,5 à 7 °C en 2100 » par rapport à l’ère préindustrielle (1850 à 1899) indique le scénario pessimiste de Climeri France. Les vagues de chaleur devraient également progresser en intensité et en fréquence.

La possibilité de rafraîchir ou refroidir des bâtiments en été est déjà indispensable pour certains lieux (hôpitaux, maisons de retraite…). Elle va devenir déterminante pour les constructions et rénovations actuelles, si l’on veut éviter qu’elles soient obsolètes dans 20 ans en raison de températures insupportables. Mais comment conjuguer ce besoin de fraîcheur avec l’impératif de sobriété énergétique ?

Produire du froid avec la géothermie, comment ça marche ?

La géothermie de surface (à une profondeur inférieure à 200 mètres) permet de créer du chaud à l’aide d’une pompe à chaleur mais également du froid, avec ou sans pompe. À ces profondeurs, ce n’est pas la température élevée du sous-sol que l’on cherche à valoriser, mais plutôt sa stabilité au cours des saisons. Deux systèmes sont couramment utilisés en la matière : la pompe à chaleur en mode climatisation pour obtenir du froid actif, et le géocooling pour générer du frais.

La première consiste à prélever la chaleur du bâtiment via l’évaporateur. Le compresseur rehausse ensuite le niveau de température afin d’évacuer cette chaleur, par échange avec le sous-sol, frais.