Le BRGM contribue au dialogue science-société. A cette fin, il organise des réunions d'échanges en régions. En Guyane, une réunion a eu lieu le 13 décembre 2017 à Saint-Laurent-du-Maroni.

En tant qu'établissement public de recherche et d'expertise, le BRGM contribue au dialogue science-société dans ses différents domaines d’activités. 

Des réunions de dialogue en régions avec les représentants des organisations non gouvernementales environnementales 

Les représentants du BRGM en régions organisent des réunions de dialogue avec les représentants du monde associatif sur des problématiques régionales liées à l'environnement dans les domaines d’expertise du BRGM qui ont déjà fait l’objet de publications. 

Ces réunions permettent d'établir un dialogue ouvert et constructif. Elles favorisent la mise en commun des savoirs, des "non-savoirs" et l’expression des attentes et des questionnements de chacune des parties, dans le respect d’une déontologie qui garantit la transparence et la confiance dans les échanges tout en préservant l’indépendance de jugement des uns et des autres.

Résumé de la réunion du 13 décembre 2017 à Cayenne 

Sujet abordé 

Utilisation durable des ressources en eaux souterraines sur l’Ouest de la Guyane 

Date et lieu 

Mercredi 13 décembre 2017 

Hôtel Amazonia du fleuve, Saint-Laurent-du-Maroni 

Programme 

  • présentation des activités du BRGM Guyane sur les eaux souterraines, 
  • tour de table et recueil des attentes, 
  • discussion autour de la thématique et des enjeux sur les ressources en eau du fait notamment de l’explosion démographique. 

Participants 

2 participants représentant les organismes suivants : 

  • association Mama Bobi ; 
  • Établissement Public Foncier et d’Aménagement de la Guyane 

Points d’attention, attentes et questionnements des participants, discussions 

Les attentes principales étaient de mieux connaître les aquifères et de mieux comprendre les problématiques liées à la ressource en eau sur le territoire. Les questions ont notamment porté sur les techniques de prospection avant la réalisation des forages utilisées en Guyane, les problématiques de qualité rencontrées (notamment liées à la présence de fer et de manganèse dans certains secteurs) et aussi sur l’appropriation par les populations de l’utilisation de ces forages (notamment dans les secteurs isolés, par rapport aux risques de contamination, à l’utilisation des pompes à bras…). 

Les réponses techniques ont été apportées et des échanges ont eu lieu sur la question de la ressource et de son utilisation par les habitants : 

Jusqu’où intervenez-vous dans les projets de recherche de ressource en eau ? 

Réponse : Le travail du BRGM prend fin après calcul du débit d’exploitation du (ou des) forage qui viennent d’être réalisés. Également le BRGM vient en appuis à l’hydrogéologue agréé pour la délimitation des périmètres de protection. 

Comment sont délimités les périmètres de protection des forages ? 

Réponse : Par analyse des données géologiques, de la topographie, du bassin versant hydrologique et hydrogéologique et de toutes les connaissances sur la dynamique des eaux souterraines sollicitées. Le BRGM rappelle qu’un périmètre de protection rapproché n’aboutis pas forcément à un terrain sanctuarisé qui doit être privé de tout aménagement, à l’inverse du périmètre de protection immédiat. 

Par quels moyens peut-on réhabiliter d’anciens forages ? 

Réponse : Les forages non utilisés depuis plusieurs années ou mal exploités (surexploitation) présentent parfois une forte baisse de production. Les opérations suivantes peuvent être mises en oeuvre pour récupérer une partie de la capacité de production d’origine : Brossage, développement par soufflage, traitement chimique, puis réalisation de nouveaux essais de pompage.