Une station de mesure du retrait-gonflement des argiles en région Centre
20.07.20166 milliards d’euros, c’est le coût des indemnisations du phénomène retrait-gonflement des argiles entre 1990 et 2013. En contexte humide, un sol argileux se présente comme souple et malléable tandis que ce même sol desséché sera dur et cassant, avec une variation de volume qui induit de sérieux dégâts sur l’habitat.
Une nouvelle station de mesure à l’ouest d’Orléans, dans une zone d’aléa fort
Pour suivre ce phénomène et nourrir ses travaux de simulation numérique et de cartographie, le BRGM dispose d’un site expérimental. De 2005 à 2014, il était situé à Mormoiron (Vaucluse), dans un contexte de climat méditerranéen. Les mesures ont permis de mieux comprendre la dessiccation des sols argileux en période sèche et d’en évaluer les conséquences sur le bâti, notamment dans le cadre du projet Argic (Analyse du retrait-gonflement et de ses incidences sur les constructions) financé par l’ANR (Agence nationale de la recherche).
Ce site a été déplacé dans la commune de Chaingy en région Centre-Val de Loire, à 12 km à l’ouest d’Orléans. Ce nouvel emplacement, où l’aléa est de niveau fort, est très similaire d’un point de vue climatique et géologique à la région parisienne, particulièrement touchée par le retrait-gonflement des argiles.
La station mesure en continu des paramètres météorologiques et géomécaniques. © BRGM
Les résultats escomptés nourriront les travaux de recherche sur les méthodes de cartographie des argiles gonflantes, et sur l’évolution de l’aléa notamment en lien avec le changement climatique.
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